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Journée de sensibilisation à la violence faite aux femmes

DÉCLARATION D'IQALUIT 1998

Ministres fédérale/provinciales/territoriales
responsables de la condition féminine 

http://www.gov.nb.ca/0037/declardec6-f.htm

Le 6 décembre de chaque année, nous commémorons la tragédie survenue à l'École polytechnique de Montréal en 1989. Toutes et tous se souviennent de ces tragiques événements au cours desquels 14 étudiantes ont perdu la vie, victimes d'une violence délibérément dirigée contre elles parce qu'elles étaient des femmes. Nous devons continuer à nous souvenir, nous souvenir et agir pour que jamais plus pareille tragédie ne puisse se produire.

Aujourd'hui, à titre de ministre responsable de la Condition féminine, je joins ma voix à celle de mes collègues fédérale, provinciales et territoriales pour réaffirmer, par cette déclaration, notre engagement à lutter contre la violence faite aux femmes.

La violence contre les femmes est un problème grave, dont les conséquences affectent lourdement la vie des femmes qui la subissent. En plus de ses effets dévastateurs sur le plan humain et social, cette violence a des répercussions économiques majeures. Chaque jour, des femmes sont harcelées, intimidées, menacées, agressées et violentées, souvent par leur conjoint. La société ne peut ni ne doit tolérer ce problème. La violence contre les femmes découle de la domination que les hommes ont historiquement exercée sur les femmes.

Les ministres responsables de la Condition féminine partagent l'idéal de communautés où les femmes pourront vivre sans être exposées à la violence, ni même à la menace de violence. Cette vision se fonde sur le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes. Il importe que les solutions mises de l'avant tiennent compte de la diversité culturelle, linguistique et géographique et qu'elles soient adaptées à la réalité des groupes qui présentent une vulnérabilité particulière face à la violence. Nous reconnaissons notamment que l'intervention en milieu autochtone doit respecter les valeurs et les cultures autochtones.

Nous sommes convaincues que seule une mobilisation générale de toutes les forces vives de la société est porteuse de solutions efficaces et durables contre la violence faite aux femmes. Les gouvernements ne peuvent agir seuls. Non seulement les gouvernements mais aussi les individus, le personnel de tous les secteurs de services concernés, les organisations, le domaine communautaire et les entreprises privées doivent prendre part à cette vaste mobilisation. Les hommes, en particulier, doivent être partie prenante de la solution au problème.

Nous privilégions une approche globale, cohérente, coordonnée et concertée face à la violence de même qu'une action soutenue qui favorise l'émergence d'initiatives créatrices et originales.

Nos travaux visant à mettre fin à la violence faite aux femmes s'appuient sur notre conviction que :

  • Vivre sans violence est un droit, non un privilège;
  • La violence contre les femmes n'est pas un problème d'ordre privé. Les actes de violence commis sont criminels et doivent être traités comme tels;
  • La sécurité et la protection des victimes de violence ont priorité en matière d'intervention;
  • L'élimination de la violence faite aux femmes repose sur la promotion de valeurs égalitaires entre les filles et les garçons dès leur plus jeune âge.

Cette approche privilégie trois stratégies-clés : la mise en oeuvre de programmes de prévention, d'éducation et de promotion de l'égalité; la consolidation de programmes efficaces et adaptés d'aide, de soutien et d'information aux victimes; et l'établissement de programmes de traitements adéquats pour les agresseurs ainsi que la sanction des comportements violents.

À plusieurs occasions, nos gouvernements ont manifesté leur détermination à mettre fin à la violence faite aux femmes. Que ce soit en jouant un rôle de leader auprès de l'Organisation des Nations-Unies, en ratifiant des conventions internationales, en s'associant à des programmes d'action comme ceux adoptés par l'ONU, ou par l'entremise des politiques et des programmes d'action que nous nous sommes donnés, nous avons clairement affirmé le caractère inacceptable et intolérable de cette violence.

Au cours des dernières années, un travail énorme a été accompli pour éliminer la violence contre les femmes. En continuant de s'appuyer sur l'expertise des groupes communautaires, notamment des groupes de femmes qui interviennent dans ce domaine, nous comptons ensemble améliorer l'efficacité de nos efforts axés sur le partenariat, la consultation, la recherche et l'évaluation.

En tant que ministres fédérale, provinciales et territoriales responsables de la Condition féminine, nous réaffirmons notre détermination à mettre fin à la violence faite aux femmes. Cette question est au coeur des priorités de nos gouvernements. Chaque gouvernement demeure responsable de ses engagements et de ses interventions. La conjugaison de nos efforts permettra de relever les défis et d'atteindre les objectifs visés. Il en va du mieux-être des générations futures et de notre avenir collectif.

UP