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Liste France - 2/6 |
1.Textes généraux - 2.France - 3.Belgique - 4.Suisse - 5.Canada - 6.Syndicats |
Pékin + 5 - La position de la France http://www.penelopes.org/pages/beijing.htm Réalisations : Il est largement admis que la violence à l’égard des femmes et des filles, qu’elle soit infligée dans la vie publique ou privée, est une question qui concerne les droits de l’homme. Il est admis que la violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de l’homme lorsqu’elle est perpétrée ou tolérée par l’Etat ou ses représentants. Il est également admis que les Etats sont tenus de faire preuve de vigilance pour prévenir, instruire et réprimer les actes de violence lorsque ceux-ci sont perpétrés par l’Etat ou les particuliers, et de fournir une protection aux victimes. Il est de plus reconnu qu’il faut s’employer à prévenir et combattre, notamment en améliorant les lois, les politiques et les programmes, la violence contre les femmes et les filles, y compris la violence dans la famille, qui les met dans l’impossibilité ou leur interdit de jouir de leurs libertés et droits fondamentaux. Pour lutter contre la violence, les gouvernements ont engagé des réformes et mis en place des mécanismes tels que des commissions interministérielles, des directives et protocoles et des programmes nationaux, multidisciplinaires et coordonnés. Certains ont également adopté des lois ou réformé les lois en vigueur afin de protéger les femmes et les filles contre toutes les formes de violence et de poursuivre les auteurs de ces actes. Il est de plus en plus admis, à tous les niveaux, que la violence, sous toutes ses formes, affecte gravement la santé des femmes. Les dispensateurs de soins de santé sont considérés comme ayant un rôle important à jouer dans ce domaine. Certains progrès ont été réalisés en ce qui concerne
les services destinés aux femmes et aux enfants victimes de la maltraitance, y
compris des services juridiques, des centres d’accueil, des services de soins
spéciaux, des conseils, des permanences téléphoniques et des unités de
police spécialement formées. La mise en place de services de formation à ces
questions est encouragée à l’intention des agents de la force publique, des
membres de l’appareil judiciaire, des dispensateurs de soins de santé et des
travailleurs sociaux. Des matériels d’enseignement à l’intention des
femmes ont été établis, des campagnes de sensibilisation du public ont été
organisées et des recherches ont été entreprises sur les causes profondes de
la violence. Un nombre croissant de recherches et d’études spécialisées
sont consacrées au rôle des deux sexes, en particulier à celui des hommes et
des garçons, à la violence sous toutes ses formes contre les femmes, à la
situation des enfants élevés dans des familles où règne la violence et aux
conséquences qui en découlent pour eux. Les organismes publics et les
organisations non gouvernementales collaborent avec succès dans le domaine de
la prévention de la violence contre les femmes. Le soutien actif de la société
civile, en particulier les associations de femmes et les organisations non
gouvernementales, ont joué un rôle important, notamment pour ce qui est de
promouvoir les campagnes de sensibilisation et d’assurer des services
d’appui aux femmes victimes de violences. Les efforts visant à mettre fin aux
pratiques traditionnelles néfastes, y compris les mutilations génitales féminines
qui constituent une forme de violence contre les femmes, ont été cautionnés
aux niveaux national, régional et international. De nombreux gouvernements ont
mis en œuvre des programmes d’éducation et de vulgarisation ainsi que des
mesures législatives condamnant ces pratiques. De plus, au titre de cet appui,
le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a nommé une ambassadrice
spéciale chargée de promouvoir l’élimination de la pratique des mutilations
génitales féminines. Les femmes continuent d’être victimes des différentes formes de violence. Le défaut de compréhension des causes profondes de la violence sous toutes ses formes à l’encontre des femmes et des filles entrave les efforts visant à éliminer cette violence. Il n’existe pas suffisamment de programmes globaux qui s’occupent des auteurs d’actes de violence à l’égard des femmes, y compris des programmes qui leur permettraient, le cas échéant, de résoudre les problèmes de manière pacifique. L’insuffisance des données sur la violence entrave, qui plus est, l’adoption de politiques éclairées et la réalisation d’analyses bien étayées. Les comportements socioculturels discriminatoires et les inégalités économiques accentuent la place subalterne des femmes dans la société. Cette situation rend les femmes et les filles vulnérables à de nombreuses formes de violence, telles que les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques existant dans la famille, y compris la violence au foyer, les sévices sexuels contre les petites filles dans le ménage, la violence liée à la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales de la femme et autres pratiques traditionnelles dangereuses pour les femmes, la violence non conjugale et la violence liée à l’exploitation. Dans beaucoup de pays, il n’existe toujours pas d’approches multidisciplinaires coordonnées de la lutte contre la violence qui feraient intervenir le service sanitaire, le lieu de travail, les médias, le système éducatif et l’appareil judiciaire. La violence au foyer, notamment la violence sexuelle
entre conjoints et le viol conjugal, est toujours considérée dans certains
pays comme une affaire privée. La sensibilisation aux conséquences de la
violence dans la famille, aux moyens de la prévenir et aux droits des victimes
reste insuffisante. Malgré les améliorations, les mesures juridiques et législatives,
en particulier dans le domaine pénal, visant à éliminer les diverses formes
de violence contre les femmes et les enfants, y compris la violence dans la
famille et la pornographie infantile, ne sont pas énergiques dans de nombreux
pays. Les stratégies de prévention restent fragmentaires et défensives, et
les programmes sont trop peu nombreux dans ce domaine. Il est également noté
que dans certains pays les problèmes sont nés de l’utilisation des nouvelles
technologies de l’information et de la communication en ce qui concerne la
traite des femmes et des enfants et l’exploitation économique et sexuelle. |