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Guide d'intervention pour le personnel scolaire 

http://www.gov.nb.ca/FCS-SFC/Woman/schoolf.html

Actuellement, la majeure partie de l'attention et des efforts porte sur les cas de violence faite aux femmes adultes. Il existe cependant un autre type de problème, longtemps passé sous silence, celui des jeunes femmes victimes d'abus physiques, émotifs et sexuels de la part de leur partenaire. Des études préliminaires effectuées aux États-Unis démontrent qu'entre le quart et la moitié des étudiantes des niveaux secondaire et universitaire déclarent avoir vécu des relations où elles ont été victimes de violence (Lewis, 1987). Dans le cadre d'une étude ontarienne, des étudiantes de treizième année ont déclaré avoir eu connaissance de relations (la leur ou celle de quelqu'un d'autre) où la jeune fille avait été victime de violence physique (83,30/o), de violence verbale (89,7%) ou de rapports sexuels imposés (47,1 %) (Head, 1989).

Pourquoi cette violence chez les couples d'adolescents?

On doit tout d'abord prendre conscience des difficultés rencontrées au moment de l'adolescence. La pression de conformité est alors particulièrement forte et les amitiés, les activités à l'extérieur du foyer familial et le sentiment d'indépendance ont tendance à prendre le pas sur le sentiment d'appartenance familiale. L'adolescence est avant tout une période d'incertitude et d'extrême vulnérabilité. Les jeunes se sentent souvent mal à l'aise ou éprouvent des incertitudes devant leur nouvelle sexualité. Bref, l'adolescence est une période d'intense développement à la fois social, psychologique et psychosexuel.

Les médias et la publicité jouent un rôle de premier plan dans le processus de socialisation des adolescents. Les jeunes sont en effet particulièrement sensibles aux messages ayant comme sujet les relations interpersonnelles, le rôle respectif des hommes et des femmes et la sexualité; ces messages véhiculés par la télévision, les vidéos et les revues sont souvent altérés et de portée limitée. Ainsi, à l'adolescence, les garçons risquent fort de déjà concevoir les "vrais hommes" comme étant forts, agressifs et dominants et les "vraies femmes" comme étant jolies, passives, admiratives de leur partenaire masculin et entièrement soumises aux voeux de ce dernier. Malheureusement, un grand nombre de jeunes filles conçoivent également les relations homme/femme sous cet angle, ce qui les laisse particulièrement vulnérables à la violence faite aux femmes.

En outre, les adolescents qui ont été victimes de violence familiale ont souvent vécu de nombreuses années avec des exemples de domination physique, de menace et d'intimidation comme moyens de résoudre les problèmes et de maîtriser une situation. Ainsi, la violence exprimée par les jeunes hommes et l'acceptation de cette dernière situation par les jeunes filles risque fort d'être un comportement déjà ancré.

Avec les années, des attitudes et des comportements précis vis-à-vis de la violence se font jour dans les relations amoureuses entre jeunes. Afin de se conformer à la norme sociale, un grand nombre de jeunes filles se sentent obligées d'avoir un petit ami. La plupart d'entre elles sont persuadées qu'avoir un partenaire, à n'importe quel prix, vaut mieux que d'être seules. La violence dans le cadre d'une relation amoureuse est souvent perçue par les jeunes filles comme un signe d'amour ou comme un comportement normal de la part de leur partenaire.

Attitudes et comportements dans les relations violentes de couple entre adolescent

Pression de conformité:

Les jeunes femmes croient encore que le fait d'avoir un petit ami leur conférera une meilleure confiance en elles et un plus grand respect de la part de leurs pairs.

Violence sexuelle:

Un grand nombre de jeunes filles n'ont qu'une expérience très limitée en matière de relations sexuelles et sont donc particulièrement susceptibles de succomber à des sentiments de culpabilité si elles ne font pas ce que leur petit ami attend d'elles.

Violence émotive:

Les jeunes filles sont souvent traitées de "stupides, laides, grosses, etc." ou accusées d'être des "agaces". Les jeunes hommes essaient ainsi d'isoler leur partenaire afin de créer une relation de dépendance.

Culpabilité:

On inculque très tôt aux jeunes filles que le succès ou l'échec d'une relation amoureuse dépend entièrement d'elles. Cette croyance risque de plus d'être renforcée par les jeunes hommes qui déclarent que le comportement des jeunes femmes les oblige à user de violence.

Isolement:

Les jeunes femmes se montrent souvent réticentes à discuter de leurs expériences, surtout avec un adulte. Les adolescentes ont peur d'être jugées sévèrement par les adultes surtout lorsqu'il s'agit d'une relation avec un jeune homme que les adultes n'approuvent pas. En conséquence, ces jeunes femmes se sentent très isolées et ont l'impression de n'avoir personne à qui se confier et nulle part où aller.

La violences chez les couples d'adolescents comparée à celle chez les couples d'adultes

Les relations amoureuses violentes entre adolescents et adolescentes sont de bien des façons similaires à celles des adultes, mais il existe cependant d'importantes différences.

Tout comme dans les relations entre adultes, la violence faite aux adolescentes a pour base le modèle social actuel de domination maculine et de soumission féminine.

Les jeunes femmes qui vivent des relations amoureuses violentes font elles aussi l'expérience des "cycles de violence" (Woods, 1981). Ces cycles sont caractérisés par des épisodes de violence suivis par des périodes de "lune de miel" au cours desquelles le jeune homme se montre repentant, attentif, affectueux et promet que la violence ou les abus ne se reproduiront plus. La tension augmente peu à peu de nouveau et un nouvel épisode de violence éclate. Le cycle se reproduit, les périodes de "lune de miel" se font de plus en plus courtes, tandis que la tension et la violence augmentent.

Un grand nombre de jeunes femmes vivent des étapes similaires à celles décrites dans "Stages in the Battered Woman's Expérience" (Wood, 1981).

Étape un: négation

La première réaction de la jeune femme confrontée à de la violence de la part de son partenaire en est souvent une de négation ou de dédramatisation des événements. Elle ne croit tout simplement pas à ce qui lui arrive ou, si elle a grandi dans une atmosphère de violence familiale, elle pense qu'il s'agit là de quelque chose de normal.

Étape deux: blâme

La violence qui lui est faite porte la jeune femme à remettre en question sa valeur en tant que personne. Elle commence à croire qu'elle a causé, ou pire, qu'elle a mérité cette violence.

Étape trois: appel à l'aide

Appeler à l'aide est au moins aussi difficile, sinon plus difficile pour une adolescente que pour une adulte. Elle ne veut pas admettre que sa relation amoureuse diffère de celles des autres jeunes filles de son âge. Elle ne veut pas non plus perdre le statut qui lui est conféré par le fait d'avoir un petit ami.

L'adolescente hésite généralement à chercher de l'aide auprès de ses parents ou de ses enseignants et enseignantes. Elle se méfie des adultes en général, parce qu'elle croit qu'ils la jugeront ou essaieront de la manipuler.

La réticence à rechercher de l'aide, associée à la règle du silence qui règne généralement chez les adolescentes, portent les travailleurs sociaux à croire que le problème de la violence au sein des couples d'adolescents est peut-être plus répandu qu'on ne le croit généralement.

Étape quatre: ambivalence

L'ambivalence vécue par les femmes adultes vis-à-vis de leur relation avec leur conjoint (le fait de partir et de revenir) n'est pas tout à fait la même chez les adolescentes. En effet, les adolescentes ne renouent pas de relations avec leur petit ami pour des raisons économiques ou à cause des enfants.

Les adolescentes retournent à une relation pour des raisons émotives ou à cause de la pression de conformité. L'adolescente peut se persuader qu'elle aime son petit ami et que la violence dont il fait preuve à son égard est une preuve d'amour. Elle peut également avoir peur d'être discréditée auprès de ses pairs, de ses parents ou des autres adultes si elle se retrouve seule. En outre, son petit ami peut combler son besoin d'être prise au sérieux.

La pression exercée par la société motive les adolescentes à chercher un partenaire à tout prix. Pour elles, le succès se définit en termes de beauté, de popularité et de relations avec les garçons.

Étape cinq: vivre sans violence

Il faut aider les adolescentes à briser le cercle vicieux et à vivre sans violence. Les services de soutien aux femmes adultes victimes de violence ne sont en place que depuis quelques années. Les services de soutien aux adolescentes sont, quant à eux, quasi inexistants. Ainsi, le cercle vicieux de la violence conjugale et familiale et des mauvais traitements faits aux enfants peut-il se perpétuer en toute impunité.

Responsabilité des éducateurs et des éducatrices

Les éducateurs et les éducatrices ont à la fois la possibilité et le devoir de briser le cercle vicieux de la violence dans les relations amoureuses entre adolescents et adolescentes par l'intermédiaire de la prévention, de l'intervention et de la prestation de services de soutien aux victimes de violence.

Prévention

La formation préventive est du ressort des éducateurs et des éducatrices, et ce, à tous les niveaux. Le ministère de l'Éducation, les conseils scolaires et les écoles doivent mettre sur pied une programmation scolaire qui traite de la violence dans le cadre des relations amoureuses. On doit retrouver dans cette programmation les composantes suivantes:

  • attitudes sociales et stéréotypes régissant les relations homme-femme

  • sexualité

  • relations interpersonnelles

  • estime de soi

  • pression de conformité

  • domination, pouvoir, contrôle

  • abus et violences physique, sociale, émotive et sexuelle

  • choix personnels

Intervention

Même si de nombreux éducateurs et éducatrices se consacrent à la formation préventive, un grand nombre de jeunes femmes continueront d'être victimes de violence, faute d'avoir été reconnues comme telles. Il est important que le personnel scolaire apprenne à reconnaître les signes de violence chez les adolescentes. Les signaux d'alarme suivants (Sousa, 1987) peuvent aider à repérer les adolescents et les adolescentes qui vivent une relation amoureuse violente.

Signaux d'alarme pour le repérage des victimes de violence

Au cours de l'adolescence, les jeunes hommes et les jeunes femmes en sont à tirer leurs premières conclusions en matière de comportements acceptables et prévisibles dans le cadre d'une relation amoureuse. Certains jeunes peuvent être enclins à accepter la violence physique comme faisant partie intégrante d'une relation amoureuse parce qu'ils y ont été exposés dans leur famille (en tant que victimes ou témoins) ou parce qu'il s'agit d'un message constamment véhiculé par les médias. En raison de cet apprentissage précoce, il est primordial que le personnel scolaire se montre particulièrement sensible aux premiers signaux d'alarme. Les paragraphes suivants donnent les principaux indices qui peuvent porter à penser qu'une étudiante est peut-être victime de violence ou même d'agression sexuelle dans le cadre d'une relation amoureuse.

Ecchymoses ou autres blessures difficilement explicables

On doit garder à l'esprit que les victimes tentent souvent de camoufler leurs blessures parce qu'elles en ont honte. On doit donc être particulièrement attentif à toute modification subite des habitudes vestimentaires ou du maquillage ainsi qu'aux explications peu plausibles en relation avec des blessures apparentes.

Absentéisme, échecs scolaires, retrait des activités, abandon scolaire

Une relation de violence draine la personne qui en est victime de toute énergie. L'énergie restante est concentrée exclusivement sur la relation.

Accroissement soudain de l'isolement

La victime qui a honte ou subit constamment les crises de jalousie de son partenaire sera portée à négliger ses amis et à s'isoler.

Difficulté à prendre des décisions

La victime semble avoir peur de prendre des décisions sans consulter son partenaire. La victime semble éviter soigneusement les regards des autres.

Modification soudaine de l'humeur ou de la personnalité

Ces modifications incluent la dépression, le retrait, les éclats et les crises, la réserve, l'intensification de l'insécurité affective ou des sentiments d'insuffisance, d'anxiété et une préoccupation excessive relative au partenaire.

Usage de drogues ou d'alcool

L'usage de drogues ou d'alcool peut venir d'une pression directe exercée par le partenaire ou d'une tentative de la victime de gommer ses souffrances et ses sentiments d'ambivalence vis-à-vis de la relation.

Grossesse

Un grand nombre d'adolescentes ont l'impression qu'une grossesse les aidera à se tirer d'un mauvais pas. Plus de 70% des adolescentes enceintes ou mères sont battues par leur partenaire. La grossesse accroît significativement les risques de violence dans les relations amoureuses entre adolescents et adolescentes.

Crises de larmes: "hystérie" ou réaction excessive à des incidents mineurs

La victime de violence qui vit dans la peur du prochain incident violent ressent une tension extrême. Elle essaie constamment de deviner les intentions ou les humeurs de son partenaire afin d'éviter ou de désamorcer ses accès de violence. En conséquence de ce stress constant, la victime peut littéralement "exploser" ou se montrer hystérique en réponse à un incident mineur (elle peut par exemple se mettre à crier de manière incontrôlée quand on lui demande pourquoi elle est arrivée en retard au cours).

Signaux d'alarme pour le repérage des auteurs de violence

Les jeunes hommes qui abusent physiquement ou sexuellement de leur partenaire ne correspondent généralement pas au stéréotype de la brute ou du "macho". Toutes sortes d'hommes peuvent être auteurs de violence. Certains se montrent particulièrement agressifs, d'autres sont plutôt passifs en public. Certains ont un comportement grégaire, tandis que d'autres sont des solitaires. Un grand nombre d'entre, eux sont des jeunes hommes qui paraissent bien et qui sont des étudiants modèles provenant de familles modèles. Il arrive souvent qu'on ne croit pas la victime lorsqu'elle rapporte avoir été abusée par un jeune homme dont le comportement ne correspond pas à l'image qu'on se fait de lui. Il est important que le personnel scolaire aille au-delà de la réputation scolaire et sociale des jeunes lorsqu'ils enquêtent sur des faits de violence physique ou sexuelle.

La victime ou un ou une amie de celle-ci signale les abus ou les menaces dont elle est victime

On doit également se souvenir qu'il existe toutes sortes de victimes. Certaines d'entre elles n'ont que peu de crédibilité parce que leur réputation est pire que celle de leur petit ami. Il s'agit là d'un problème commun chez les victimes d'agression sexuelle. On doit éviter de se laisser influencer par la réputation de la personne.

Usage d'alcool ou de drogues

Certains auteurs de violence font usage de drogue ou d'alcool afin de se débarrasser de leurs inhibitions et de se donner le "courage" d'avoir un comportement agressif vis-à-vis de leur partenaire. L'alcool et les drogues sont souvent utilisés dans les cas de viol collectif afin d'aider les auteurs à "oublier les règles" ou à manipuler la victime.

Comportement possessif ou jaloux à l'égard de la partenaire

Que ce soit en privé ou en public, un comportement possessif ou jaloux précède souvent un accès de violence. Le jeune homme jaloux tentera souvent d'isoler socialement sa partenaire en lui "interdisant" de voir ou de parler à certaines personnes ou en l'accusant régulièrement d'infidélité à son égard, ce qui force la jeune femme à limiter ses contacts sociaux dans un effort pour apaiser la jalousie de son partenaire.

Relation avec des filles (ou des garçons) plus jeunes

Les jeunes hommes qui ont l'habitude de sortir avec des filles qui sont beaucoup plus jeunes qu'eux le font souvent parce qu'ils ont l'impression de pouvoir mieux dominer la relation, que lorsque la jeune femme est du même âge ou presque.

Harcèlement ou menaces à l'égard de la partenaire ou de l'ex-partenaire

Le fait de ne pas accepter une rupture est souvent un indicateur de violence physique. Il arrive souvent que la jeune fille soit menacée ou maltraitée si elle essaie de rompre la relation.

Tentative de suicide ou menaces de suicide relatives à la rupture d'une relation

Les gestes suicidaires ou les menaces peuvent viser à manipuler la jeune femme de manière qu'elle continue la relation. Dans certains cas, ces gestes peuvent être accompagnés de violence physique ou de menaces de meurtre.

Modification des humeurs ou de la personnalité

L'agitation extrême, la dépression, le retrait social ou l'agressivité peuvent tous être des symptômes d'un conflit ou de violence par rapport à une relation amoureuse.

Bagarre avec les autres garçons à propos d'une jeune fille

Ce genre de comportement peut indiquer une jalousie maladive ou une tentative de manipulation à l'égard de la jeune fille. Certains jeunes hommes continuent de surveiller étroitement les relations de la jeune fille avec les autres garçons, même après la rupture de la relation.

Coercition relativement aux sorties ou aux relations sexuelles

Les jeunes hommes qui ont tendance à user de contrainte pour obtenir une sortie avec une jeune fille tendent souvent à recourir à une forme d'abus quelconque pour maintenir la relation. Un garçon qui se met en colère lorsqu'une jeune fille refuse de sortir avec lui risque d'être du genre à utiliser ce type de comportement. Parmi les autres tactiques coercitives employées, on retrouve les menaces, les caresses non invitées, les avances sexuelles, la ridiculisation, les promesses grandiloquentes et le refus d'accepter le rejet. Une préoccupation de type obsessionnel en ce qui a trait au fait de sortir avec la jeune fille ou d'avoir des relations sexuelles avec elle peut également indiquer un potentiel pour la violence.

Ridiculisation ou crises de colère publiques dirigées contre les femmes

Ce type de comportement comprend les manifestations fréquentes ou particulièrement virulentes de colère à l'encontre d'une femme en particulier ou des femmes en général ainsi que le harcèlement sexuel, qui va des commentaires ou des gestes à caractère sexuel aux caresses et aux tentatives d'empoignade. Bien que ce type de comportement soit relativement commun chez les adolescents, il indique souvent un véritable problème en ce qui a trait au respect et aux relations avec les femmes.

Un grand nombre des signaux d'alarme susmentionnés font partie des comportements habituellement observés chez les adolescents. La prévalence de ces comportements ne réduit cependant pas l'importance qu'il faut leur prêter en tant qu'indicateurs de violence ou d'abus potentiels. Même si ces comportements ne sont pas accompagnés de violence, ils n'en demeurent pas moins des comportements qui nuiront au développement de relations de confiance et de respect entre adolescents et adolescentes, et ce, que ce soit au niveau des relations intimes ou des relations sociales. Tous les comportements susmentionnés sont des manifestations d'un conditionnement social qui doit être modifié, tant au niveau individuel que global.

Services de soutien

Les victimes de violence dans le cadre de relations amoureuses doivent recevoir un soutien approprié. Les éducateurs et les éducatrices doivent comprendre que s'ils veulent aider efficacement une adolescente, ils doivent éviter de porter des jugements ou d'assumer la maîtrise complète de la situation. En tentant de dire quoi faire à une adolescente, on risque fort de s'aliéner sa confiance et de perdre toute chance de lui venir en aide.

L'un des moyens permettant d'offrir un soutien efficace est d'aider les jeunes femmes à décider de prendre elles-mêmes contrôle de leur propre vie et de vivre sans violence. Cette assistance peut leur être dispensée en leur fournissant de l'information concrète tirée de la recherche actuelle sur les agressions, les abus émotionnels, économiques et sexuels, l'intimidation et l'isolement. Les victimes doivent prendre conscience que la violence matrimoniale n'est pas rare, qu'elles ne sont pas seules et que de l'aide peut leur être offerte. L'information ou l'assistance devrait leur être dispensée afin de les aider à contacter et obtenir, au besoin, des services d'aide additionnels.

Comme nous l'avons déjà mentionné, il est possible que les services de soutien pour les adolescentes ne soient pas disponibles. Par conséquent, le personnel scolaire pourrait être appelé à dispenser aux victimes les premiers services de soutien, comme des services de consultation, des services de compagnie pour faire un signalement à la police, un service de liaison avec les programmes des victimes/témoins, de même qu'une aide pour communiquer avec les services sociaux ou les services de santé mentale.

Références

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Gramache, Denise et Weiner, J. Pamel, The Power to Choose, Minneapolis, National Council of Jewish Women, 1988

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Head, Sandy, "A Study of Attitudes and Behavior in Dating Relationships with Special Reference to the Use of Force Among 417 Grade 131 OAC Family Studies Students", The Board of Education for the City of Scarborough, Ontario,. juin 1988

Levy, Barrie, Skills for Violence-Free Relationship : Curriculum for Young People Ages 13 - 18

Lewis, Debra J., Dating Violence: A Discussion Guide on Violence in Young People's Relationships. Battered Women's Support Services, Vancouver, British Columbia, 1987, Battered Women's Support Services, Vancouver, Colombie -Britannique, 1987

Rosco, B. et Callahan, J. E., Adolescents' Self-Report of Violence in Families and Dating Relationships in Adolescence, vol. X, n' 79, automne 1985

Sousa, C., Bancroft, L. et German T., Preventing Teen Dating Violence : A Three-Session Curriculum for Teaching Adolescents, The Dating Violence Intervention Project, Cambridge, MA, 1987

La violence faite aux femmes, Rapport du Congrès sur la violence faite aux femmes, ler au 3 novembre 1982, Moncton, Nouveau- Brunswick

Woods, Frances B., Living Without Violence, 1981

 


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