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Le 7 octobre dernier avait lieu, à l'école Joseph-François-Perreault de Québec, le lancement de la campagne de sensibilisation à la violence faite aux femmes, sous le thème La violence, c'est pas toujours frappant, mais ça fait toujours mal. La cérémonie s'est déroulée en présence du premier ministre, M. Lucien Bouchard, de la ministre d'État de l'Emploi et de la Solidarité et ministre de la Condition féminine, Mme Louise Harel, du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Jean Rochon, et du sous-ministre adjoint à l'éducation préscolaire et à l'enseignement primaire et secondaire, M. Robert Bisaillon, qui représentait la ministre de l'Éducation.

Cette campagne est le résultat de l'action concertée de plusieurs partenaires, gouvernementaux et communautaires, dont le ministère de l'Éducation. Elle met l'accent sur la violence dans les relations amoureuses, particulièrement chez les jeunes adolescentes et adolescents, et sur les agressions sexuelles. « La violence faite aux femmes constitue une atteinte à leur intégrité physique et psychologique », a déclaré le premier ministre Bouchard.

Pour sa part, la ministre responsable de la Condition féminine, Mme Harel, a précisé que « la violence faite aux femmes fait partie des obstacles importants à l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est une campagne qui incite les filles à dire non au contrôle et à la domination dans les relations amoureuses et fait découvrir aux garçons la satisfaction que procure une relation d'égal à égale ». Elle a tenu également à rendre hommage aux groupes de femmes qui luttent depuis plus de vingt ans contre la violence faite aux femmes.

Enfin, la représentante des partenaires communautaires, Mme Patricia Rossi, a souligné les conséquences trop souvent tragiques de cette violence. « Les femmes victimes de violence et d'agressions sexuelles dans les relations amoureuses ne peuvent développer pleinement leur potentiel personnel. La violence mine peu à peu leur pouvoir et leur place dans leurs différents milieux de vie : école, famille, travail. »

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De gauche à droite: la ministre d'État à l'Emploi et à la Solidarité et ministre responsable de la Condition féminine et de l'Action communautaire autonome, Mme Louise Harel; la directrice de l'école Joseph-François-Perreault de Québec, qui agissait aussi à titre de maître de cérémonie, Mme Nicole Vézina; la représentante des partenaires communautaires de la campagne, Mme Patricia Rossi; une chanteuse du groupe La Gamic, Pittsburry So; le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Jean Rochon; le premier ministre du Québec, M. Lucien Bouchard; ainsi qu'un chanteur et une chanteuse du groupe La Gamic, Ragoon et Natty Soyha.
Photo : François Nadeau

M. Robert Bisaillon, sous-ministre adjoint à l'éducation préscolaire et à l'enseignement primaire et secondaire, représentait la ministre de l'Éducation. On reconnaît, à ses côtés: Mme Marie Malavoy, adjointe parlementaire à la ministre responsable de la Condition féminine; M. Serge Ménard, ministre de la Justice; Mme Nicole Léger, ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance; ainsi que M. André Boisclair, ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration.
Photo : François Nadeau

Au moment de la période de questions de l'assistance, M. Jean Rochon s'est fait un plaisir de donner la parole à Julia-Maude Bélanger-Cloutier.
Photo : François Nadeau

Les garçons aussi avaient leur mot à dire dans le débat comme en fait foi cette photo prise à l'occasion de l'intervention de Pierre-Luc Dumas.
Photo : François Nadeau

Des faits troublants

Comme pour toutes les catégories de violence faite aux femmes, la plupart des actes sont commis par un homme qui connaît la victime. Cependant, dans la majorité des cas, les actes de violence subis par des adolescentes ne sont pas rapportés aux autorités. Celles-ci ne veulent en parler qu'à leurs amies et 25 p.100 refusent d'en parler à qui que ce soit1.

On estime qu'un jeune sur cinq (fille ou garçon) vit la violence dans sa relation amoureuse. La violence peut être non seulement physique, mais aussi verbale et psychologique. Dans la plupart des cas, c'est la fille qui en est la victime.

Le meilleur remède: la prévention

Les mesures de prévention de la violence faite aux filles et aux femmes doivent viser un changement profond des attitudes et des comportements. Il s'agit donc d'un travail de longue haleine. À l'école, il faut proposer aux jeunes des modèles égalitaires et leur faire prendre conscience des bienfaits des rapports égalitaires. Car, comme l'a souligné le premier ministre, un véritable changement de mentalité et de comportement ne peut venir que de la prévention.

C'est précisément l'objectif que vise le Programme de prévention de la violence dans les relations amoureuses des jeunes (VIRAJ) offert depuis 1993 par la Coordination à la condition féminine du Ministère au personnel des établissements d'enseignement secondaire. Ce programme propose en effet des moyens pour aider les jeunes de 13 et 14 ans à corriger leurs comportements potentiellement violents.

Sur le thème de la campagne, une annonce publicitaire et un vidéoclip sont diffusés actuellement à la télévision. Une affiche et un journal de format tabloïd ont été distribués dans les établissements du réseau de l'éducation. Par ailleurs, les régies régionales de la santé et des services sociaux sont responsables de mettre en place des stratégies visant une appropriation régionale des objectifs de la campagne. À cet effet, les directions régionales du Ministère sont mises à contribution.

1. Tiré de Un nouvel horizon: Éliminer la violence - Atteindre l'égalité, rapport du Comité canadien sur la violence faite aux femmes, 1993.

 


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