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Inceste,
pédophilie, viol Bulletin
électronique n° 11 Sommaire 1. 30 ans pour l'enlèvement et le meurtre d'un enfant
L'Est républicain. 05/02/00. ? L'avocat général a réclamé la perpétuité et aussi
une peine de sûreté à l'encontre de Francis Racine qui avait enlevé et tué
l'enfant de sa concubine. METZ.- L'avocat général de la cour d'assises de la
Moselle a requis hier la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre
d'un Suisse de 50 ans, qui a avoué l'enlèvement et le meurtre de l'enfant de
sa concubine, âgé de deux ans, en juin 1997. Le procureur général, Claude Chevallier, a réclamé
que la peine de sûreté soit étendue à son maximum, soit 22 ans, pour Francis
Racine, 50 ans, un ancien chauffeur routier qui résidait à La Chaux-de-Fonds
(Suisse). Il comparaissait pour meurtre avec préméditation accompagnant ou
suivant l'enlèvement et la séquestration d'un mineur. Il était détenu à
Metz depuis le 12 juin 1997. Il avait été interpellé la veille par des
policiers, intrigués de le voir dormir dans sa voiture sur le parking d'un golf
de Moselle. La possession Le corps du petit Johnny, tué huit jours auparavant,
avait alors été découvert entre le siège arrière et le siège avant du véhicule,
dans un sac poubelle dissimulé par divers objets. Deux lettres, dont une dans
laquelle le ressortissant suisse avouait le meurtre dans la perspective de son
suicide, avaient également été trouvées. Le routier n'avait pas supporté sa
rupture avec sa concubine. « C'est bien moi qui l'ai assassiné (...) pour raisons
familiales et incompatibilité d'humeur avec sa maman Brigitte » écrivait-il
ainsi. Au cours de sa garde à vue, Francis Racine, en état de
choc, avait reconnu avoir enlevé l'enfant chez sa mère dans la région de
Neuchâtel (Suisse) le 1er juin et l'avoir étouffé le surlendemain. L'accusé
revendiquait la paternité de l'enfant, ce que niait la mère de l'enfant. Les
experts ont démontré que Francis Racine ne pouvait pas être le géniteur, en
raison d'une vasectomie pratiquée à la fin des années 1970. Ils ont décrit
sa relation avec Johnny comme un lien de « l'ordre de la possession ». Les jurés l'ont condamné à trente années de réclusion
criminelle. Il violait ses filles: neuf ans de prison Daniel, 48 ans, comparaissait le 20 janvier dernier
devant le tribunal correctionnel de Namur pour y répondre d'attentats à la
pudeur et de viols sur ses trois filles et l'une de leurs amies pendant vingt
ans. Ce père incestueux a été condamné jeudi à 9 ans de prison. Dès que
les enfants avaient 5 ou 6 ans, il les initiait à des attouchements. Quand
elles atteignaient 10 ou 11 ans, il leur faisait prendre la pilule et leur
consacrait, à chacune, une nuit par semaine. Son épouse, qui était priée de
dormir dans le divan, avait quelques fois osé l'interroger sur son
comportement. Pervers, il lui avait répondu qu'il agissait pour le bien des
petites filles. Les victimes, dont l'aînée est âgée aujourd'hui de 25
ans, pensaient chacune bénéficier de privilèges exclusifs et ignoraient les
relations que le père entretenait avec les autres. L'an dernier, c'est en découvrant
qu'elle n'était pas la seule visée que la cadette avait déposé plainte. Les
jeunes filles, bien qu'asservies aux exigences de Daniel, se rendaient bien
compte que tout cela n'était pas très normal mais elles n'osaient pas en
parler. A l'audience, en pleurs, elles étaient tombées dans les bras les unes
des autres. En parlant de «pourrisseur d'enfants» et en évoquant
le «crime parfait», le premier substitut Xavier- Charles avait requis 8 à 10
ans d'emprisonnement. Le défenseur, Me Degyse, avait rappelé que la peine ne
peut pas être une vengeance, qu'elle doit contribuer à éviter la récidive.
Il avait proposé un sursis probatoire assorti d'une thérapie. Dans ses
attendus, la présidente Matagne, a évoqué la contrainte morale et la ruse
utilisées par le prévenu. Elle a rappelé le devoir primordial d'offrir à ses
enfants une éducation épanouissante. Brûlures de cigarettes, coups et viol : le grand père,
son épouse et l'oncle de deux fillettes sont passés à côté de la Cour
d'assises. «Dans les Vosges, pour des faits similaires, des adultes
ont été condamnés à quinze ans de réclusion criminelle, au delà de ce qui
avait été requis. Vous devrez aussi condamner, affirme Elisabeth Toujas,
partie civile, en s'adressant à Marie Martine Pantz, président du tribunal
correctionnel, ainsi qu'à ses assesseurs. Vous devrez condamner sans crainte et
sans faillir, parce qu'un doigt dans un vagin, c'est un viol. Martine n'avait
pas six ans quand son grand père a commencé ; sa petite soeur n'avait pas
trois ans. Vous devrez condamner parce que les deux petites portent encore les
traces de brûlures de cigarettes, parce qu'elles sont marquées à jamais, et
parce qu'on sait toutes les conséquences que les faits entraîneront dans le
futur, dans la vie de ces victimes.» L'Horreur Ce n'était donc pas la Cour d'assises, mais un
simple tribunal correctionnel qui, hier après-midi, avait à juger des gens de
Tarbes, pour des faits découverts au mois d'avril 1997. Les enfants avaient été
placés chez leurs grands parents. Au fil des débats, on apprend que le père
n'était pas le vrai père, et que la mère était incapable de s'en occuper
(mais, peut-être, parce qu'elle avait elle-même subi les outrages de son père
? C'est du moins ce que laissera entendre Patrice Michel dans son réquisitoire.)
Parce que tout ne se passait pas très bien, on décida, à la fin avril 1997,
de mettre les deux gosses dans une famille d'accueil. Et c'est là qu'on découvrit
l'horreur : des bleus, des brûlures de cigarettes, un vagin sanguinolent. Négations A l'occasion de l'incarcération, le grand père
a semble t-il pris conscience de la gravité des faits qui lui étaient reprochés
? Alors, il s'est mis à dire le contraire, puis à écrire tous azimuts pour
que se forge une nouvelle version des faits, lettres saisies par la justice. Hier encore, devant le tribunal, l'homme de 57-ans, sa
femme qui en a 62, et l'oncle qui en a 28, tous ont nié, fermement. Le grand père
ose même accuser sa fille : «C'est peut-être elle !», puis un autre grand père
des victimes : «Martine a parlé d'un autre !» Seul l'oncle, pressé par
Patrice Michel, finit par dire : «Oui c'est vrai, ce que j'ai dit au juge.»
Puis tente de se rétracter : «Je voulais protéger mon père.» On ne saura guère
comment. Des gens apparemment normaux (c'est aussi l'avis des
experts qui les ont examinés) tentent donc de se réfugier dans la négation,
pour échapper à la justice. Sept ans requis Pas plus que la partie civile, le ministère
public n'est dupe. L'un et l'autre s'appuient sur le dossier, sur les
constatations et les rapports d'experts pour affirmer que de tels faits «gravissimes»
se sont effectivement produits, à Tarbes, entre 1996 et 1997. L'intervention
d'un témoin qui tente de disculper les prévenus, n'y change rien. Dans ces conditions, Patrice Michel a requis sept ans de
prison pour le grand père, dix-huit mois pour les autres prévenus, avec,
chaque fois, une partie ferme laissée à l'appréciation du tribunal. Jugement
en délibéré. Les victimes protégées Nos lecteurs, nous n'en doutons
pas, aimeraient sans doute savoir qui sont les gens qui ont osé «maltraiter
l'innocence et la pureté», comme le dit le Procureur de la république
adjoint. Mais la loi est ainsi faite que les victimes sont protégées,
dans leur intérêt : il nous est donc interdit de donner des renseignements qui
permettraient leur identification. Le prénom «Martine» est donc inventé pour
la circonstance ; le nom des prévenus est «oublié» pour que l'enfant et sa
soeur puissent grandir sans que personne les montre du doigt. Gilles MONDON Le père violeur a été condamné à 14 ans de réclusion
criminelle. L'avocat général avait requis 9 ans dont deux avec sursis. La session d'assises de ce mois de septembre 99 aura été
marquée par deux procès à huis-clos. Le premier, mardi dernier, menait à la barre un beau-père
quinquagénaire accusé du viol des deux fillettes de sa compagne. A la demande
de l'une des parties civiles, le président Christian Toulza ordonnait l'évacuation
de la salle pour un huis-clos total. Pour la seconde affaire de viol, le déroulement était
quasiment identique sauf que, cette fois, alors que les parties civiles représentées
par Me Claudine Comolli, de Paris, ne réclamaient que le huis-clos partiel pour
le témoignage de la victime, l'avocat général, Henri Melchior, du parquet de
Narbonne, estimait «qu'en raison des faits et des déclarations de certains témoins,
il était préférable d'ordonner le huis-clos total». Surprise et incompréhension, tant pour la presse que
pour les parties civiles. Hier, dans le box des accusés, ce n'était plus un
beau-père mais un père violeur que les jurés avaient à juger. Un autre
quinquagénaire, au teint hâlé, au ventre bedonnant et à la calvitie ciblée
sur la partie supérieure du crâne. L'affaire a éclaté au grand jour, en septembre 1996.
Des troubles psychologiques ont permis de révéler le calvaire d'une
adolescente mineure de 15 ans. Alors qu'elle était dans un centre de vacances,
souffrant d'anorexie, la victime avait dû être hospitalisée à Montpellier. C'est là qu'elle se confiait à l'équipe soignante. Des
propos étonnants sur des actes horribles que l'enfant n'avait jamais pu oublier
et n'oubliera certainement jamais. Ces faits auraient duré pendant plus de 5
ans, de 1988 à 1993. Aussitôt alertés, les policiers de Montpellier
contactaient leurs collègues de Narbonne. Hier, lors de son jugement, l'avocat général a requis
contre ce père incestueux 9 ans dont deux avec sursis. Les jurés ne l'ont pas
suivi, condamnant l'accusé à 14 ans de réclusion criminelle.
======================= Jean-Marie R. 50 ans, était accusé d'avoir violé, à
de nombreuses reprises, l'enfant de sa concubine. Amie avec laquelle le prévenu
entretenait une liaison depuis plus de quinze ans. Dès le début de l'audience, Karen G., âgée
aujourd'hui de 19 ans, ne peut retenir ses larmes. Elle se retrouve en effet
face à l'homme qui lui a fait subir les derniers outrages, de 1991 à 1996. L'accusé entretient en effet une liaison avec la mère,
Mercédes G., depuis 1980. Le couple s'est rencontré à Revain, petite ville
des Ardennes, au moment où Karen vient de naître, d'un père dont on ne connaît
pas l'identité. Elle est le troisième enfant de la jeune femme. En 1982, Karen et ses deux frères partent pour
l'Aveyron, leur mère y ayant trouvé un emploi de veilleur de nuit dans une
maison de retraite. La liaison entre Mercédes et l'accusé va se poursuivre.
Simplement, JeanMarie R. partage sa vie entre Belmont-sur-Rance où réside sa
concubine, et Revain, où se trouvent parents et amis. C'est au cours de ses visites dans l'Aveyron que l'accusé
commet les faits qui lui sont reprochés. Il abuse de Karen pour la première fois alors que sa
victime est âgée de 11 ans. Une première suivie de beaucoup d'autres. Son appétit
sexuel est grand. Cette situation va se prolonger - et le calvaire de la
fillette avec-- jusqu'en 1996. A cette période, l'accusé, sans boulot depuis
dix ans, fréquente les bars de Revain. Et l'alcool le rend bavard : «Vous
savez, aurait-il fait le fanfaron auprès de ses copains de bistrot, je me tape
la mère et la fille !» Foyer Les relations avec la concubine et ses enfants sont
de plus en plus orageuses. L'accusé est violent : Mercédes masque ses hématomes
au visage avec des lunettes de soleil. Karen, victime des viols, se rebelle de
plus en plus. Ses résultats scolaires sont en chute libre. Ses deux frères, un
peu plus âgés que leur sur, se doutent de quelque chose. Les relations se
tendent. Finalement, les trois enfants sont placés dans un foyer.
Et là, les éducateurs ont l'intuition que Karen a été victime de faits
graves. La jeune fille finit par tout leur avouer. Les gendarmes rendent visite
à Jean-Marie R., à Revain. «Je sais pourquoi vous êtes venus», leur
lance-til. «L'accusé est doté d' une personnalité fruste», déclare
le docteur Gonzalès, de Millau. «Il éprouvait une certaine fierté d'avoir fait découvrir
la sexualité à sa victime». La psychologue, Pascale Sabathié : «Jean-Marie R. est
un anxieux, explique-t-elle. Le fait de penser, de réfléchir, a tendance à
l'angoisser. Il se laisse aller à ses pulsions et ne semble pas capable de se
livrer à son autocritique». A l'audience, l'accusé a du mal à se départir d'un
certain mutisme. Il émet de timides regrets. «Deux ans et demi de détention
auraient-ils donné un soupçon de morale à l'accusé», se demande
Me-Couturier, avocat de la partie civile. Et de poursuivre : «Bien que
l'enfance de ma cliente soit détruite, elle ne désire que la paix, et n'éprouve
aucune envie de vengeance» Alain Durand, procureur de la République, requiert
pour sa part 10 à 12 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé.
«Le viol, c'est tuer la femme dans la femme», apprécie le magistrat. Les débats se poursuivaient hier soir avec la plaidoirie
de Me-Rainero, avocat de la défense. A l'issue d'une heure et demi de délibérations, l'accusé
a finalement été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés. La
cour l'a condamné à 11 ans de réclusion criminelle, et prononcé à son
encontre une mesure d'interdiction des droits civiques, civils et de famille
pour une durée de 10 ans. Ph. D. 6. Ernest,
69 ans, le grand-père violeur La Dépèche. 2 Mars 1999. Sa. BA «J'ai tellement honte de ce que j'ai fait. Et il s'effondre en larmes. La tête entre les mains,
l'accusé cache son visage rougi par les larmes. D'autres sanglots éclatent. L'évocation des faits retenus contre Ernest (prénom
d'emprunt), âgée de 69 ans, y contribue. Il s'agit de viols et d'agressions
sexuelles sur six fillettes de 9 et 10 ans, dans un petit village du Narbonnais.
Parmi elles, ses propres petites filles Aude, Elodie et Pierrette (prénoms
d'emprunt). Le 30 mai 1997, Aude, 16 ans, motivée par la pression
des ses amies, se rend au commissariat de Narbonne pour dénoncer les viols dont
elle a été victime de la part de son grand-père. Entendue, elle révèle une dizaine de relations
sexuelles dont «la dernière remontait à la veille de sa plainte». Elle poursuit ses révélations : «Au cours de l'été
1989, avec sa cousine Carole, également âgée de 9 ans, elles ont subi des
attouchements sexuels, lesquels avaient cessé suite à l'intervention des
parents». Aude évoquait ensuite sa première relation sexuelle
avec son grand-père. En 1995. Elle avait alors 15 ans. «A la demande de son grand-père, sans résistance, elle
s'est déshabillée, se laissant caresser puis pénétrer sexuellement par
crainte que sa soeur Elodie ne subisse les mêmes actes. Elle expliquait cette
crainte par des propos réitérés de son grand-père qui lui avait dit que si
elle n'acceptait pas, il ferait venir sa sur dans la chambre», souligne l'arrêt
de renvoi. Une situation confirmée sans ambiguïté par l'accusé. Elodie et son amie Karine, 9-ans, relataient à leurs
tours ces scènes au cours desquelles l'accusé les faisaient s'allonger sur le
lit de sa chambre et pratiquaient des caresses génitales avec son sexe. Karine ajoutait qu'il leur avait même fait effectuer une
fellation. Faits encore confirmées par l'accusé. Au cours de son audition, Ernest reconnaissait tout. Des
viols sur Aude, Elodie et Karine. Des attouchements sur Sylvie, Pierrette et
Carole. Il avouait même avoir agressé sexuellement plusieurs
autres membres de sa famille. Sa fille, dans les années 63/64 ; une nièce
entre 1974 et 1977 et une autre nièce en 1977. Faits non retenus car prescrits. Les jurés auront encore aujourd'hui Ernest devant eux. Après les plaidoiries et le réquisitoire du ministère
public, ils devront rendre leur verdict. Un comportement pédophilique et incestueux. Les
relations sexuelles d'Ernest, dans le cadre de sa vie conjugale, sont décrites
comme «pauvres et insatisfaisantes». Il calque son modèle d'amour sur sa fille. «Quand la relation avec elle devient impossible, il se
met à l'aimer comme un père». |
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