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Traitement pour hommes violents
Date publiée : 2002-08-01

Source: http://ww2.psepc-sppcc.gc.ca
 

Question : Quel type de traitement est le plus efficace auprès des hommes violents?

Contexte : La violence des hommes à l'endroit de leurs conjointes est un problème social dont la gravité est reconnue. Plusieurs méthodes ont été proposées pour résoudre ce problème. Des politiques d'arrestation obligatoire (" tolérance zéro ") ont été adoptées par de nombreuses juridictions, entraînant ainsi un grand nombre d'hommes violents dans l'engrenage du système de justice pénale. Un traitement est souvent offert à ces hommes, à titre volontaire, ou il leur est imposé par le tribunal dans l'espoir de réduire la récidive. Bien que quelques études mettent en lumière des effets positifs de ce genre de traitement, il y a peu de recherches qui permettent de tirer de solides conclusions quant à son efficacité auprès des agresseurs. Néanmoins, beaucoup d'administrations ont adopté des normes de traitement, en spécifiant la durée et la méthode à employer. D'autres recherches sont nécessaires pour comparer l'efficacité de différentes méthodes.

Méthode : Dans une étude portant sur quatre programmes communautaires de traitement, on a examiné les taux de récidive de 230 agresseurs six ans après leur participation à l'un des programmes. Ceux-ci variaient quant à la durée (12 à 25 semaines), le modèle de traitement (féministe/psycho-éducatif, humaniste/ existentiel, cognitivo-comportemental, éclectique) et l'intégrité du traitement. Trois des programmes étaient exécutés d'une manière correspondant au modèle défini. Cependant, des préoccupations ont été exprimées au sujet de la formation et la surveillance dans l'un des programmes.

Les sujets de cette étude ont été recrutés selon l'ordre dans lequel ils ont été admis à chacun des programmes. Étant donné que les caractéristiques des participants (pourcentage imposé par le tribunal) varient d'un programme à l'autre, des analyses statistiques ont été menées pour contrôler les facteurs liés au risque initial de récidive des participants.

Réponse : Selon les dossiers sur les antécédents criminels de la GRC, 17 % des sujets ont récidivé en commettant une infraction de violence et 24,3 % n'importe quel type d'infraction, y compris les infractions avec violence. En général, les taux récidive étaient semblables entre les programmes. Cependant, le taux le plus élevé a été observé dans le programme dont l'exécution laissait le plus à désirer. En outre, les caractéristiques individuelles associées à la récidive étaient semblables à celles trouvées chez les autres populations criminelles (jeune, célibataire, condamnations antérieures et instabilité personnelle).

Incidences sur les politiques :

On dispose présentement de trop peu de preuves pour justifier le recours à une méthode particulière de traitement des hommes violents. Il est possible que les traitements communautaires soient efficaces pour réduire la récidive violente, mais la façon la meilleure méthode reste à déterminer.

Les responsables des programmes d'intervention auprès des agresseurs doivent s'assurer que le personnel est formé et supervisé de façon appropriée.

Étant donné la similarité des facteurs de risque entre les hommes violents et les autres délinquants, les stratégies d'intervention qui sont efficaces pour les délinquants en général peuvent aussi l'être pour les hommes violents.

Source : Hanson, R. K. et S. Wallace-Capretta. Étude de divers programmes de traitement pour hommes violents, Rapport pour spécialistes 2000-05, Ottawa, Ministère du Solliciteur général du Canada, 2000.

Pour plus de renseignements :

James Bonta, Ph.D.

Solliciteur général Canada

340, av. Laurier Ouest

Ottawa (Ontario)

K1A 0P8

Tél. : (613) 991-2831

Téléc. : (613) 990-8295

Courriel : bontaj(AT)sgc.gc.ca

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UN MODÈLE DE RECHANGE POUR LE TRAITEMENT DES HOMMES VIOLENTS

Question : Existe-t-il des façons non traditionnelles de traiter les hommes violents

Contexte : Chaque année, un grand nombre de femmes sont maltraitées par leur conjoint. L'une des mesures prises pour tenter de résoudre ce problème est de traiter les hommes violents. Bien qu'il ait été prouvé jusqu'à un certain point que le traitement permet de réduire les compor-tements violents, seulement un petit nombre d'hommes violents participent à un vrai programme de traitement, et beaucoup d'entre eux ne poursuivent pas le traitement jusqu'à la fin. Il s'avère donc nécessaire d'envisager des méthodes de rechange pour la prestation de services à cette clientèle difficile.

Méthode : Une étude documentaire sur les programmes de traitement des conjoints violents a d'abord été réalisée, afin de définir différents modèles de prestation de programmes. On est ensuite allé examiner sur place un certain nombre de programmes de traitement de groupe, donnés à différents endroits au Canada. La formule adoptée pour la plupart des programmes était le modèle didactique (étudiant/enseignant) ou le modèle clinique (patient/thérapeute).

Parmi les programmes examinés, l'un d'eux, offert dans une région rurale de la Nouvelle-Écosse, méritait qu'on l'étudie de manière plus approfondie, en raison de son caractère novateur. On a donc interviewé en détail les fournisseurs de services et observé les groupes participant au traitement; un chercheur a également accompagné les fournisseurs de services tout au long d'une journée de travail type.

Réponse : Ce programme fonctionne comme un organisme de services parallèles, à l'exemple de certaines organisations pacifistes ou féministes. De tels organismes sont d'ordinaire gérés par des non-professionnels (souvent bénévo-les) qui ont à cour de travailler à résoudre un problème social et de toucher une clientèle mal desservie par les services traditionnels. L'approche mise en ouvre est fondée sur l'action communautaire. En plus du traitement de groupe offert aux hommes violents, elle comprend une vaste gamme d'activités dans lesquelles les intervenants ne jouent pas le rôle habituel de théra-peute ou d'enseignant : développement communautaire, intervention d'urgence, loisirs sociaux et assistance auprès des hommes et de leurs conjointes.

Les fournisseurs de services déploient des efforts considérables pour amener les hommes à participer au programme et à ne pas abandonner. Par exemple, un homme qui ne se présente pas à la séance hebdomadaire peut s'attendre à recevoir une visite imprévue à la maison ou au travail. De nombreuses interventions s'effectuent dans le cadre de rencontres spontanées et non structurées, fréquentes dans le milieu rural dans où ce programme est offert.

Le programme n'a pas fait l'objet d'une évaluation formelle, et l'on ne connaît pas le taux de récidive des participants. Toutefois, on peut constater que les hommes qui y participent poursuivent le traitement (on enregistre un taux de décrochage de moins de 5 %, compara-tivement au taux de 40 % observé dans le cas des programmes traditionnels). Ce faible taux d'abandon est particu-lièrement impressionnant si l'on tient compte du fait que le programme réussit auprès de nombreux délinquants (par ex. des délinquants qui ont un faible niveau d'instruction, de sérieux problèmes d'alcoolisme ou un lourd passé criminel) qui échouent dans les programmes traditionnels. Ce programme, si son efficacité auprès de ce groupe difficile était démontrée, pourrait contribuer de façon importante à augmenter la sécurité publique.

Incidences sur les politiques :

Les fournisseurs de programmes peuvent vouloir envisager d'adopter des méthodes de rechange pour la prestation de programmes de traite-ment communautaire à des hommes violents. De telles méthodes peuvent être particulièrement utiles dans les collectivités rurales stables qui sont mal desservies par les services professionnels traditionnels.

Certains cas difficiles de délinquants peuvent être gérés en toute sécurité dans la collectivité si l'on déploie des efforts pour les amener à participer à des programmes de traitement et à ne pas abandonner.3. Les organismes de services sociaux pourraient améliorer les services offerts aux clients difficiles à atteindre, en mettant à profit les ressources de personnes bénévoles non professionnelles.

Les organismes de services sociaux pourraient améliorer les services offerts aux clients difficiles à atteindre, en mettant à profit les ressources de personnes bénévoles non professionnelles.

Source : Hanson R. K. et R. Whitman, A rural, community action model for the treatment of abusive men. Canadian Journal of Community Mental Health, 14(1), p. 49-59, 1995.

 

Thérapies pour hommes violents Par Jeanne Morazain
http://www.acfas.ca/decouvrir/enligne/scienceclips/213_therapies.html

Les associations de groupes d'hommes:
http://www.er.uqam.ca/nobel/m243124/les_associations_ou_groupes_d'hommes.htm


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