Counterpoint - Toronto
mai 2000 - Jean Paul Graver - Gary Fohr
Counterpoint
est membre de la Campagne du Ruban Blanc
Les bureaux de Counterpoint sont voisins de ceux du Ruban Blanc.
* Counterpoint est une
coopérative sans but lucratif qui a pour mission de prendre en charge les
hommes violents et de tenter de les amener à d’autres comportements vis-à-vis
des femmes et de leur compagne en particulier.
* Une
coordination est établie avec la police, la justice, un conseil de femmes et
Counterpoint.
* La
démarche du centre s'inspire du courant pro-féministe.
Assurer la sécurité de la femme est la priorité des priorités.
L’homme violent est considéré comme le responsable.
* A
Toronto (4,5 millions d’habitants), Counterpoint organise dix programmes d’intervention
qui s'adressent aux hommes violents selon les Communautés linguistiques. La
méthode est toutefois toujours la même. En
une année pas loin de 2000 hommes violents passent par le centre.
Méthode
* La
plupart des hommes violents entrent en contact avec Counterpoint à la suite d'une
décision d’une Cour de justice. Si un homme peut venir de sa propre initiative l’expérience
démontre que dans ce cas l’homme abandonne très vite.
* Première
démarche :
-
l’homme violent doit lui-même prendre
contact avec Counterpoint. Il
est invité à remplir un questionnaire d’entrée;
-
il doit obligatoirement compléter la partie afférente aux violences
qu’il a fait subir. S’il refuse de reconnaître sa violence, il ne pourra pas
participer au programme. Il en va de même,
s’il s’avère être suicidaire ou s’il possède des armes.
Dans ce cas, la Cour en est avertie ;
-
il lui est précisé que sa partenaire sera contactée, à la fois pour
l’avertir que son compagnon est inscrit au programme et pour qu'elle puisse
suivre l’évolution de l'homme au cours de la session.
-
si l’homme violent a une relation avec une autre femme, celle-ci sera
aussi prévenue.
- l’homme
signe alors un contrat avec Counterpoint qui stipule bien les droits et les
devoirs qui s lui incombent;
-
la session est payante. L’homme
doit payer pour suivre les séances. Le
montant réclamé est fonction des revenus.
LE PROGRAMME
Le programme comporte 16 sessions hebdomadaires de 2
heures.
La première séance est une séance d’orientation où
peuvent se retrouver une quarantaine de personnes.
Ensuite, des groupes sont constitués comprenant de +/- 7 hommes selon
les disponibilités des uns et des autres.
Le participant ne peut s’absenter plus de 2 fois au cours
d'une session.
Il lui est demandé d’être sobre au moins 24 heures
avant sa participation à une séance.
S'il arrive en retard il ne pourra entrer et une absence
sera décomptée.
Un comportement inapproprié peut le faire exclure du
programme.
Dans tous ces cas de figure, la Cour en est avertie.
A la fin de la session, un rapport d’évaluation est
remis à la Cour. Ce rapport fait état de sa participation au programme et son
comportement.
-
Des hommes ont-ils changé d’attitude ?
Réponse : Oui, pour un certain nombre.
-
Le rapport d’évaluation à la Cour donne-t-il un diagnostic sur l’amélioration
ou la « dangerosité » de l’homme ?
Réponse : Personne ne peut rien garantir quant à l’avenir
d’un homme qui a suivi une session.
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