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La CMT et La Marche Mondiale des Femmes
La Confédération Mondiale du Travail
14-17 octobre 2000-10-18

Chères amies, Chers amis,

On a beaucoup entendu parler de la féminisation  de la pauvreté et de la violence à l'égard des  femmes. Quelques chiffres peuvent illustrer ces  réalités vécues par des millions des femmes à  travers le monde:  De 1,3 milliards des personnes qui se trouvent  sous le seuil de la pauvreté absolue, 70% sont  des femmes. 80% à 90% des familles pauvres ont pour chef de  famille une femme. Davantage de femmes exercent une activité  rémunérée mais la plupart gagnent moins que les  hommes. Les emplois dit féminins sont  généralement mal rémunérés et peu valorisants. 110 millions de filles entre 5 et 14 ans  travaillent dans le monde . Les femmes fournissent 70% des heures de  travail, ne reçoivent que 10% des revenus et ne  possèdent que 1% des richesses de la planète. 2 millions de petites filles subissent de  mutilations génitales chaque année. Les viols, les avortements dans des conditions  précaires, la violence domestique, l'harcelement  sexuel, etc. sont quelques exemples des  violences auxquelles nombreuses femmes sont  confrontées. On pourrait s'étendre à parler du non accès à la  prise de décision, à la sous-représentation dans  la politique, les syndicats. Peu des femmes se  trouvent dans des lieux où leurs destins se  décident.

Toutes ces raisons ont poussé des organisations  des femmes mais pas exclusivement à faire  connaître au monde leurs revendications pour la  construction d'un monde avec plus d'égalité et  plus de démocratie. A travers la marche mondiale  des femmes, elles veulent mondialiser la  solidarité.

Soyez nombreux et nombreuses à participer à la  Marche Européenne qui aura lieu le 14 octobre  2000 au Cinquanténaire (Bruxelles). La CMT participera à la clôture de la Marche  Mondiale qui aura lieu à New York le 17 octobre  prochain. Vous avez réçu le programme des marches  régionales en Belgique et aussi celle de la  Marche Européenne. Vous avez reçu aussi une  brochure sur la pauvreté et la violence à  l'égard des femmes. Nous vous souhaitons bonne  lecture et bonne marche.

 Le Département "Femme et Travail"


2000 BONNES RAISONS DE MARCHER :

ENSEMBLE CONTRE LA FEMINISATION
DE LA PAUVRETE ET  LA VIOLENCE
A L’EGARD DES FEMMES

GUIDE D’ACTIONS SYNDICALES
EN VUE DU RESPECT
DES DROITS FONDAMENTAUX DES FEMMES



Septembre 2000

Confédération Mondiale du Travail
Éditeur responsable : Willy Thys
Rue de Trèves, 33
B-1040 Bruxelles - Belgique
Tél. : +32 02 285 47 00
Fax : +32 02 230 87 22
E-Mail : info@cmt-wcl.org 
URL : http://www.cmt-wcl.org

Cette brochure a été réalisée dans le cadre de la Marche Mondiale des Femmes contre la violence et la pauvreté.

Nous remercions vivement
Delphine Sanglan, coordinatrice du Département « Droits des Enfants / Droits des Femmes »
à Social Alert, pour son étroite collaboration dans la rédaction de cette brochure ainsi que toutes les personnes qui ont fait part de leurs précieux commentaires.
Nous remercions également le Ministère de la Coopération des Pays Bas (Minister voor Ontwikkeling), la Christelijk National Vakverbond (CNV) et la Confédération des Syndicats Chrétiens de Belgique (CSC) pour le co-financement de cette publication. La réalisation de cette brochure a été coordonnée par KattiaParedes Moreno,
Directrice du Département « Femme et Travail » de la CMT.

Table des matières

Un monde à changer !

Liberté, Egalité...
                Actions

Pourquoi une Marche ?
               
Elimination de la violence à l”égard des femmes
                Actions

Elimination de la Pauvreté
                Femmes et prise de décision
                Femmes et éducation
                Femmes et santé
                Femmes et économie
                Actions
                Initiatives au niveau international

Les femmes ont droit et accès :
Bibliographie
Références des textes juridiques
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Un monde à changer !

Nous vivons dans un monde où des milliards de personnes se trouvent sans emploi, sans accès à l’éducation et à la formation, aux soins de santé, à un logement décent, à l’eau potable, à la culture et à l’information.

Nous vivons dans un monde où les droits des femmes sont régulièrement bafoués et où les nombreuses lois et pratiques discriminatoires limitent les droits civils et politiques mais aussi les droits économiques, culturels et sociaux des femmes.

Ce monde doit changer.

Cette année, partout dans le monde, des femmes se sont unies afin de lutter contre la violence et la pauvreté mais aussi pour l’égalité, le développement et la paix. Elles ont décidé de mondialiser leurs solidarités au sein de la Marche Mondiale des Femmes.

La Marche Mondiale des Femmes se déroule cette année, à partir du 8 mars 2000, journée internationale de la femme, dans des dizaines de pays du monde entier. Elle a comme objectifs principaux de stimuler un vaste mouvement de solidarité de groupes de femmes, de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, de proposer des solutions et alternatives en vue de l’élimination de la pauvreté et de la violence, d’amener les gouvernements, décideurs et membres de la société civile à soutenir et à s’engager en vue de la promotion des droits fondamentaux des femmes, de l’amélioration des conditions et de la qualité de vie des femmes du monde entier.


La CMT a rejoint cette campagne internationale et tient à réitérer l’importance de l’action syndicale dans la lutte contre la pauvreté et la violence.

La CMT tient également à rappeler au delà de la Marche Mondiale des Femmes, son action en vue du respect des droits fondamentaux des femmes, comme objectif permanent dans son travail quotidien.


Liberté, Egalité,..

«Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits».

L’Article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme garanti à tous les êtres humains de jouir des mêmes droits, sans distinction de race, de sexe et de statut.

Pourtant, les droits des femmes sont bafoués à travers le monde. Elles sont victimes de violence et de discriminations, d’agressions sexuelles, de viols et de «marchandisation» via les médias. Elles n’ont pas ou peu accès à l’éducation, à la culture, aux ressources de base, aux services de santé, à un logement décent, à la participation aux instances politiques, à des postes de décision, à l’équité et à l’égalité salariales et à la syndicalisation. Dans beaucoup d’endroits, elles n’ont pas le droit non plus de choisir leur mari et de décider librement du moment d’avoir des enfants.

Malgré les diverses conventions, résolutions, déclarations et autres actions, très peu d’initiatives aboutissent en vue de faire avancer et respecter les droits des femmes. 

Retenons les nombreuses conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) portant sur les droits humains fondamentaux, l’emploi des femmes, les conditions de travail; l’adoption, en 1979, par les Nations Unies, de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes et l’adoption, en 1995, d’un vaste programme d’action à la Quatrième conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes.

Cependant, trop souvent, les gouvernements mais aussi les organisations d’employeurs et de travailleurs n’honorent pas leurs engagements et faillissent à leur devoir de protection des droits des femmes en raison, notamment, de leur faible volonté politique.

L’efficacité des textes, conventions, résolutions et déclarations internationaux ne doit pas se limiter aux mesures formelles que prennent les Etats, en commençant par la ratification. Ces différents instruments devraient entraîner une prise de conscience par rapport aux problèmes existants et permettre de formuler des solutions et stratégies d’actions en vue d’y remédier.

Dans le cadre de la Marche Mondiale des Femmes, la CMT tient à rappeler que les droits fondamentaux des femmes ne sont pas encore garantis dans le monde et lance un appel aux gouvernements afin qu’ils respectent leurs engagements et qu’ils ratifient et appliquent les conventions, mesures et programmes permettant d’éliminer les discriminations et inégalités, la pauvreté et la violence à l’égard des femmes.

Les gouvernements ainsi que les organisations de travailleurs et d’employeurs se doivent de garantir l’égalité des chances et de traitement dans l’accès à la formation, à l’emploi, à la promotion, à l’organisation et à la prise de décision, et d’obtenir des conditions égales concernant les salaires, les avantages, la sécurité sociale et les prestations de caractère social liées à l’emploi.

ACTIONS

En tant qu’organisation syndicale, vous avez un rôle substantiel à jouer dans la lutte pour le respect des droits fondamentaux des femmes.

Vous pouvez :
•              diffuser, sur votre lieu de travail, le contenu des différents textes et conventions internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
•              écrire un article traitant de ces différents textes et conventions dans votre bulletin d’information, votre journal ou magazine
•              inviter des conférenciers à venir vous parler de divers thèmes en lien avec les droits des femmes
•              être à l’écoute des travailleuses et attentifs à leurs préoccupations
•              être vigilant afin d’éliminer toute discrimination sur votre lieu de travail
•              informer et sensibiliser vos membres et affiliés au sujet des droits des femmes
•              mettre sur pied un comité ayant comme objectif la lutte contre le harcèlement et la promotion du respect des différences et de l’égalité des chances
•              travailler à l’amélioration des différents instruments juridiques et normes de l’OIT
•              vous informer des engagements pris au niveau international par votre gouvernement et faire pression pour qu’il les respecte

Pourquoi une Marche ?

Cette année, des milliers de femmes marchent contre la pauvreté et la violence dans le monde entier. La CMT marche aux côtés de ces femmes et soutient les revendications internationales de la Marche Mondiale des Femmes.

Les deux revendications principales de la Marche Mondiale des Femmes sont l’élimination de la violence à l’égard des femmes et l’élimination de la pauvreté.


Elimination de la violence à l’égard des femmes

La violence à l’égard des femmes existe, a toujours existé et ne cesse de s’intensifier dans toutes les régions du monde.

Dans le paragraphe 113 du Programme d’action de la Quatrième conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes organisée à Pékin en 1995, l’expression «violence à l’égard des femmes» désigne

«tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. Elle constitue une violation des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales et empêche partiellement ou totalement les femmes de jouir des dits droits et libertés».

La violence s’exprime sous différentes formes, allant de la violence verbale (injures, agressions verbales) à la violence physique (coups et blessures, viol, exploitation sexuelle, mutilations génitales, inceste, homicide) en passant par la violence psychologique (harcèlement sexuel, comportement tyrannique, mutisme, répudiation, privation de liberté, mariage forcé, traite et trafic). La violence à l’égard des femmes comprend aussi la stérilisation ou l’avortement forcé ainsi que l’infanticide des petites filles.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que deux millions de mutilations sexuelles sont pratiquées chaque année, principalement en Afrique, au Moyen Orient et en Asie mais également en Europe, en Australie et en Amérique du Nord.



Viols déclarés
(pour 100.000 femmes âgées de 15 ans et plus), 1994, PNUD

Pays      
Nicaragua                             109,7
Australie                               199,1
Bahamas                               220,5
Canada                                  267,3
Estonie                                  463,6

«Les droits fondamentaux des femmes comprennent le droit d’être maîtresses de leur sexualité, y compris en matière de sexualité et de procréation, sans aucune contrainte, discrimination ou violence».
Paragraphe 96 du Programme d’action de la Quatrième conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes, 1995

La violence sur le lieu de travail des femmes est également en constante augmentation. D’après l’OIT, la violence sur le lieu de travail provient d’un ensemble de causes qui inclut l’individu, le milieu et les conditions de travail, les rapports entre employés, les rapports entre ces derniers et les clients et, enfin, les rapports entre la direction et les employés.

Exemples d’actes de violence au travail :
Homicide, viol, vol, coups et blessures, brutalité, harcèlement (y compris le harcèlement à caractère sexuel ou raciste), persécution, tyrannie, oppression, intimidation, menaces, exclusion, injures, mutisme.


Une des formes les plus courantes de violence sur le lieu de travail est le harcèlement sexuel de la part d’un supérieur. Selon l’OIT, une vaste enquête nationale réalisée en Allemagne en 1991 par l’Institut fédéral de la Santé et la Sécurité professionnelles a révélé que 93 pour cent des femmes interrogées avaient souffert de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail au cours de leur vie professionnelle.

Les femmes se retrouvent souvent dans des situations de vulnérabilité en raison de leur position et leur situation sur le marché du travail : précarité de leur emploi, emplois mal rémunérés, emplois de bas niveaux, tandis que les hommes occupent généralement des postes de plus hauts niveaux et profitent ainsi de leur supériorité hiérarchique.


Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la persécution d’un subalterne ou d’un collègue de travail est l’une des formes de violence qui est de plus en plus fréquemment dénoncée. La personne qui se comporte de cette façon cherche à rabaisser l’autre en utilisant des moyens vindicatifs, cruels, malicieux ou humiliants. Par exemple, elle rend la vie difficile à ceux ou celles qui sont en mesure d’effectuer mieux qu’elle-même son travail, elle donne ses ordres en criant, elle n’accepte d’autre manière de faire que la sienne, elle refuse de déléguer, estimant être seule digne de confiance, elle punit l’autre en le critiquant constamment ou en lui retirant ses responsabilités pour cause d’une prétendue incompétence.


Les femmes victimes de violence sont intimidées, ont souvent peur de réagir par peur de représailles, et sont ainsi maintenues dans une situation et un statut subordonnés dans la société.

Les femmes qui vivent dans des conditions de précarité absolue, qui sont victimes de discrimination sur la base de leur race, leur langue, leur ethnie, leur culture, leur l’âge, leur opinion, leur condition sociale, leur religion, leur orientation sexuelle, de même que les femmes migrantes ou réfugiées sont encore plus vulnérables.

Selon l’OIT, plus de la moitié de tous les philippins employés à l’étranger sont des femmes, dont la plupart travaillent comme domestiques et dans l’industrie des loisirs. Des études ont montré que, de façon fréquente et disproportionnée, ces employées philippines sont victimes d’actes de violence liés à leur emploi : elles se font tirer les cheveux, battre, frapper les mains avec un objet, brûler la peau, cogner la tête contre un mur ou encore asperger de liquides toxiques et dangereux. Il est aussi fréquent que l’employeur confisque leur passeport afin de les obliger à rester à son service.


Toutes ces formes de violence portent atteinte aux droits fondamentaux et à la dignité des femmes. Les violations des droits humains fondamentaux ne peuvent être justifiées par aucune coutume, religion, pratique culturelle ou pouvoir politique.


ACTIONS :

Les syndicats ont un rôle important à jouer dans la prévention et la protection des femmes contre la violence.

               
Vous pouvez :
•                sensibiliser et former vos affiliés à la problématique de la violence à l’égard des femmes en tant que violation de leurs droits fondamentaux
•              plaider pour une législation appropriée contre la violence
•                organiser une campagne de sensibilisation et de prévention sur la violence à l’égard des femmes
•              faire connaître les lois, l’action et les directives novatrices afin que d’autres puissent les utiliser comme exemples
•                encourager, au niveau des entreprises, les programmes qui condamnent la violence et en particulier la violence au travail
•                participer à l’élaboration de procédures favorisant la dénonciation des incidents violents



                Vous pouvez également faire pression sur votre gouvernement afin qu’il :
•              prenne des mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel, les mutilations sexuelles, les mariages forcés et toutes les autres formes de violence à l’égard des femmes
•                reconnaisse que toutes les formes de violence à l’égard des femmes sont des violations des droits humains fondamentaux et qu’elles ne peuvent être justifiées par aucune religion ou pratique culturelle
•              ratifie et/ou applique les conventions et résolutions internationales existantes telles que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants
•              vise, grâce à la coopération internationale, l’élimination de toute les formes de trafic des femmes et enfants
•              mette en oeuvre des plans d’actions pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes se concentrant sur la prévention et la sensibilisation du public, la recherche et les statistiques sur les violences à l’égard des femmes, la protection des victimes, la lutte contre les agressions sexuelles



Elimination de la Pauvreté

«La pauvreté absolue et la féminisation de la pauvreté, le chômage, la fragilité croissante de l’environnement, la violence qui continue de s’exercer contre les femmes et le fait que la moitié de l’humanité soit exclue des institutions où s’exercent l’autorité et le pouvoir témoignent avec force de la nécessité de continuer à oeuvrer en faveur du développement, de la paix, de la sécurité et pour trouver des moyens d’assurer un développement durable axé sur l’être humain. Il est essentiel, si l’on veut que cette quête aboutisse, que les femmes, qui représentent la moitié de l’humanité, participent à la prise des décisions. C’est pourquoi seule une nouvelle ère de coopération internationale entre les gouvernements et les peuples fondée sur un esprit de partenariat, un environnement social et économique international équitable et la transformation radicale des relations entre les sexes en une association fondée sur une véritable égalité permettra de relever les défis du XXIe siècle».
Paragraphe 17 du Programme d’action de la Quatrième conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes, 1995 


Aujourd’hui, la population mondiale compte près de 6 milliards de personnes dont presque un tiers vit sous le seuil de pauvreté absolue.


Selon la Banque Mondiale, 1,5 milliard de personnes vivaient avec moins de 1 $ par jour en 1999.

Selon le PNUD, chaque année, ce sont 25 millions de personnes de plus qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté dont une majorité de femmes.


La sur-représentation des femmes au sein de la population pauvre s’explique par le fait que les femmes occupent des emplois dans des secteurs économiques mal rémunérés, souvent de façon irrégulière, sans sécurité d’emploi et sans protection juridique professionnelle et sociale. Elles se retrouvent dans le secteur informel ou les zones franches où les salaires et les conditions de travail s’apparentent à un quasi-esclavage.
La mondialisation des marchés a entraîné les femmes dans un état d’infériorité économique extrême. Les inégalités ne cessent de croître et les droits ne sont plus ni promus, ni protégés puisqu’ils sont subordonnés aux impératifs du marché et du profit.

La crise économique et les programmes d’ajustement structurel ont entraîné des effets désastreux sur le niveau de vie, le démantèlement des services publics, l’emploi, etc. Les femmes sont les premières victimes de la baisse des revenus, des licenciements et de la suppression de l’aide alimentaire. Elles ont également moins accès à l’éducation et aux soins de santé.

Les femmes doivent, en outre, supporter «la double journée de travail « : elles sont contraintes d’avoir une activité économique et d’assumer en même temps des responsabilités familiales et domestiques. Cela implique aussi une charge de travail inégale entre les sexes et impose également des limites à la capacité des femmes à rivaliser, dans des conditions égales, avec les hommes sur le marché du travail.


D’après l’OIT, en Afrique de l’Ouest, les femmes représentent de 60 à 80% de la main d’œuvre urbaine dans des activités commerciales et elles dominent le marché ouvert et le petit commerce


Les femmes représentent la moitié de la population mondiale et fournissent les 2/3 des heures de travail. Par contre elles ne gagnent que 1/10 du revenu mondial et possèdent moins de 1/100 de la fortune mondiale.

«Au cours des 10 dernières années, le nombre de femmes vivant dans la pauvreté a augmenté plus rapidement que celui des hommes, en particulier dans les pays en développement. La féminisation de la pauvreté est également devenue un problème important dans les pays en transition du fait des conséquences à court terme des transformations politiques, économiques et sociales».
Paragraphe 48 du Programme d’action de la Quatrième conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes, 1995 




Les États avec la collaboration des organisations de la société civile, des organisations syndicales et des organisations d’employeurs sont tenus de mettre en œuvre des politiques, programmes, et plans d’action de lutte contre la pauvreté incluant des mesures spécifiques pour éliminer la pauvreté des femmes et garantir leur autonomie économique et sociale à travers l’exercice de leurs droits, tels que le droit :
                • d’accès au pouvoir
                • à l’éducation
                • aux soins de santé
                • au travail

Femmes et prise de décision
 
La pauvreté  se caractérise par l’exclusion de la prise de décisions et de la vie civile, sociale et culturelle. Les femmes sont souvent peu ou sous-représentées dans les différents lieux de prise de décision.

Dans beaucoup d’entreprises mais aussi dans la sphère politique, les femmes n’occupent pas ou peu les postes de direction. Dans les Parlements, les hautes fonctions exécutives (Ministres, Secrétaires d’Etat, gouverneurs,  …) et les partis politiques, les femmes restent encore trop souvent sous-représentées.

Dans certains pays, le droit de vote et de se présenter aux élections n’est pas encore attribué aux femmes.

Hautes fonctions exécutives
occupées par des femmes, 1998. Source : PNUD

Pays                                                           Taux (%)
Emirats arabes unis                                           0,0
Indonésie                                                             1,6
Fédération de Russie                                         4,7
Egypte                                                                 4,9
Belgique                                                               5,3
Thaïlande                                                             6,3
Mexique                                                               6,6


Cette situation existe également dans les organisations syndicales où les femmes occupent rarement des postes de direction même au sein de syndicats d’enseignants et d’infirmiers où, pourtant, elles sont majoritaires à être affiliées. Les organisations syndicales ne se sont pas adaptées aux changements qui se sont opérés dans la sphère du travail, à commencer par l’augmentation significative de la participation des femmes au travail, dans une large gamme de professions. La direction de ces organisations, de manière générale, continue à refléter les origines du mouvement des travailleurs dans l’industrie lourde et comme tel, elle est de manière prédominante masculine.

Les raisons qui font que les femmes n’accèdent pas souvent aux postes de direction sont multiples : l’existence de stéréotypes concernant les capacités et les vocations masculines et féminines, les lieux et horaires de réunions fixés en fonction des hommes et non des femmes qui doivent supporter la triple charge de leurs responsabilités familiales, de leur travail et de leurs activités syndicales, etc.

«Pour éliminer la pauvreté et parvenir à un développement durable, il faut que les hommes et les femmes participent pleinement et sur un pied d’égalité à la formulation des politiques et des stratégies macro-économiques et sociales. L’élimination de la pauvreté ne peut se faire sur la seule base de programmes de dé-paupérisation mais exige une participation démocratique et doit passer par une modification des structures économiques afin de garantir à toutes les femmes l’égalité des chances et l’accès aux ressources et aux services publics».
Paragraphe 47 du Programme d’action de la Quatrième conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes, 1995 


Fonctions de direction occupées par des femmes
(en pourcentage du total), dernière année disponible. Source : PNUD

Pays      
Syrie                                                      2,9
Bangladesh                                          4,9
Japon                                                     9,5
Turquie                                                 11,5
Cuba                                                      18,5
Suisse                                                    20,1


Femmes et éducation

«Les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes afin de leur assurer des droits égaux à ceux des hommes en ce qui concerne l’éducation».
Article 10 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes

Les femmes n’ont pas les mêmes conditions d’accès que les hommes à l’enseignement et aux différentes orientations professionnelles : en effet, les jeunes filles n’ont pas souvent accès aux filières scientifiques et formations sur les nouvelles technologies qui faciliteraient leur ouverture aux carrières dans les secteurs à forte croissance et à rémunération élevée. Elles n’ont pas non plus les mêmes possibilités concernant l’octroi de bourses, les programmes d’alphabétisation et d’éducation permanente.


Taux d’alphabétisation des adultes
(pourcentage de la population de plus de 15 ans), 1998. Source : PNUD

Pays                                           Femmes     Hommes
Niger                                      7,4                                           22,4
Népal                                     21,7                                         56,9
Yémen                                   22,7                                         65,7
Pakistan                                28,9                                         58,0
Maroc                                    34,0                                         60,3
Togo                                      38,4                                         72,5
Soudan                                  43,4                                         68,0
Guatemala                             59,7                                         74,9
Chine                                     74,6                                         90,7


Femmes et santé

Les femmes ont peu ou pas du tout d’accès aux soins de santé en raison, notamment, de la mise en place des programmes d’ajustement structurel du Fonds Monétaire International (FMI).

Chaque année, un demi-million de femmes meurent de complications liées à la grossesse et plus de 200.000, de complications liées à l’avortement.


Pourtant, elles sont davantage victimes de maladies et d’accidents de travail en raison des mauvaises conditions dans lesquelles elles travaillent, ne bénéficient pas de programmes et campagnes de prévention à la santé, ne peuvent acheter les médicaments nécessaires pour se soigner et soigner leur famille.

D’après le PNUD, les dépenses de santé par habitant s’élèvent à 5$ au Nigeria, soit 42% seulement du minimum requis et à 3$ en Ethiopie, soit 25% du minimum requis.


Les femmes ne bénéficient pas toutes de la protection de la maternité : elles n’ont pas toujours droit à un congé de maternité, ne sont pas autorisées à interrompre leur travail pour allaiter leurs enfants et risquent d’être licenciée si leur employeur apprend qu’elles sont enceintes. Dans plusieurs pays, des test sont même exigés au moment de l’embauche de femmes afin de s’assurer qu’elles ne sont pas enceintes.

Femmes et économie

D’après le Bureau International du Travail (BIT), le taux de participation des femmes à la main-d’œuvre et à l’activité économique en général sont en constante augmentation.

Taux d’activité économique des femmes
(âgées de 15 ans et plus), 1998. Source : PNUD

Pays                                                                         Taux (%)
Thaïlande                                                                             73,1
Chine                                                                                    73,2
Ghana                                                                                   80,8
Cambodge                                                                           81,7
République Unie de Tanzanie                                          82,1
Mozambique                                                                       83,0

Les politiques en place pourvoyeuses d’inégalité sont souvent à l’origine de la précarisation des femmes. Celles-ci sont souvent exclues des hautes sphères de décision, et se retrouvent dans le secteur informel, le travail à domicile, le travail domestique, où elles sont victimes de sous-statuts, de conditions de travail précaires, d’insécurité et parfois même, de mauvais traitements.

D’après le BIT, malgré une augmentation continue du taux de participation des femmes à la main-d’oeuvre durant les vingt dernières années, les travailleuses continuent à faire face à des difficultés plus grandes que les hommes pour accéder à l’emploi et elles constituent le groupe le plus vulnérable face au chômage. On trouve une grande majorité des travailleuses dans des emplois comportant les plus faibles qualifications, les plus bas salaires, la plus mauvaise sécurité et les pires conditions de travail. Faisant l’objet de discrimination sur le marché du travail, les femmes, en particulier dans les pays en développement, ont recours plus que les hommes au travail dans le secteur urbain non structuré et aux activités de subsistance dans les régions rurales.

Les femmes se retrouvent de plus en plus dans le secteur informel car cela leur permet d’avoir des revenus familiaux. Il arrive également que les activités génératrices de revenus dans le secteur informel soient la seule source de revenus des familles. Les femmes qui travaillent dans le secteur informel ne jouissent d’aucune protection sociale et économique et travaillent souvent dans de très mauvaises conditions : longs horaires de travail, insécurité, manque d’hygiène, intempéries, etc.


Selon le BIT, en Afrique de l’Ouest, plus de 2/3 des femmes des zones urbaines participent au secteur informel.


La recherche d’une main-d’œuvre bon marché a encouragé les entreprises à recourir à la sous-traitance, ce qui a favorisé le travail à domicile. Les femmes qui travaillent à domicile sont particulièrement exposées à l’exploitation et sont souvent exclues de la protection et des avantages offerts par la législation du travail.

Malgré l’existence de nombreuses conventions internationales garantissant l’égalité des chances et de traitement, la discrimination persiste : les femmes ne bénéficient pas des mêmes critères de sélection en matière d’emploi, du libre choix de leur profession, du même droit à la promotion, des mêmes prestations et conditions de travail. En outre, elles jouissent moins du droit à la sécurité sociale, des allocations de chômage, du droit aux congés payés et à la pension.

L’élimination de la pauvreté doit être une priorité pour les politiques nationales et internationales. Les Etats ont bien entendu un rôle crucial à jouer mais les organisations de travailleurs et d’employeurs et même les individus se doivent également d’agir concrètement.


ACTIONS
En tant qu’organisation syndicale, vous pouvez contribuer efficacement à l’élimination de la pauvreté. Voici certaines actions que vous pourriez réaliser en vue de lutter pour le respect des droits fondamentaux des femmes.

1. Femmes et accès au pouvoir

Vous pouvez faire pression sur votre
gouvernement afin qu’il :
•              prenne toutes les mesures nécessaires afin de mettre un terme à la discrimination à l’égard des femmes dans la vie politique telles que l’attribution de sièges spécifiques aux femmes et le régime des quotas qui permet aux femmes d’être représentée
•                promeuve l’accès des femmes à des postes de décision
•              prenne des dispositions pour assurer la participation égale des femmes aux instances politiques

Vous pouvez également :
•                sensibiliser les femmes et les hommes à l’importance de la participation des femmes et des hommes à la prise de décision
•              mettre en place des programmes de formation et de recyclage pour les femmes afin qu’elles puissent accéder à des postes de responsables et  participer au processus électoral
•                encourager l’élection de femmes à des postes de responsables au sein de votre organisation
•              soutenir la participation des femmes dans les instances de prise de décision
•              revoir les critères de recrutement en vue de l’égalité des chances


2.  Femmes et éducation

Vous pouvez faire pression sur
votre gouvernement afin qu’il :
•              prenne des mesures pour que l’accès à l’éducation soit universel
•              mette en place des programmes de formation pour les femmes, en particulier celles qui  sont au chômage
•              facilite l’accès des jeunes filles aux formations sur les nouvelles technologies et dans les filières scientifiques 
•              prenne en compte la situation particulière des enfants de sexe féminin
•              respecte ses engagements pris à la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous de 1990 (Jomtien) et le Forum mondial pour l’éducation de 2000 (Dakar)

3. Femmes et santé

Vous pouvez faire pression
sur votre gouvernement afin qu’il :
•              assure aux femmes un accès équitable aux soins de santé
•                garantisse aux femmes l’accès à la sécurité sociale, aux méthodes de planification familiale, à la protection de la maternité
•              mette en place des programmes d’éducation à la santé, de prévention et de traitement des maladies infantiles, des maladies transmissibles et de la malnutrition
•              assure un accès à la nourriture et à l’eau potable

Vous pouvez également :
•              mettre en place des programmes d’éducation et de sensibilisation à la santé
•              insister sur la nécessité de sensibiliser la population travailleuse aux risques de contracter le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles
•                organiser une campagne de sensibilisation aux accidents et maladies auxquels les femmes sont exposées sur leur lieu de travail


4. Femmes et économie

Vous pouvez faire pression sur
votre gouvernement afin qu’il :
•                reconnaisse le droit au travail en tant que droit inaliénable de tous les êtres humains
•              respecte ses engagements en vue d’aboutir à l’égalité des chances en matière d’emploi
•              prenne les mesures nécessaires en vue d’éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans le domaine de l’emploi
•              respecte les droits fondamentaux des travailleuses
•              ratifie et applique les différentes normes et conventions internationales de l’Organisation Internationale du Travail
•              exige que soit mis un terme à la politique d’ajustement structurel qui conduit à une diminution drastique des dépenses sociales et publiques
•                garantisse à toutes les femmes des conditions de travail égales à celles des hommes
•              assure aux femmes un travail décent permettant une rémunération suffisante et s’exerçant dans des conditions respectueuses des droits et de la dignité des travailleurs
•              impose le respect des normes nationales dans les zones franches d’exportation

Vous pouvez également :
•                organiser une campagne en vue de respecter les droits fondamentaux des travailleuses tels que la liberté d’association et la liberté de se syndiquer, la non-discrimination en matière d’emploi, la rémunération égale et la sécurité
•                encourager l’adoption de codes de conduite incluant les normes internationales du travail
•              lutter contre le licenciement des femmes âgées ou enceintes
•                encourager l’élection de femmes à des postes de responsables au sein de votre organisation
•              soutenir la participation des femmes dans les instances de prise de décision
•              revoir les critères de recrutement en vue de l’égalité des chances
•              mettre en place des programmes de formation et de recyclage pour les femmes afin qu’elles puissent accéder à des postes à responsabilité et à participer au processus électoral

Initiatives au niveau international

Au niveau international, plusieurs actions peuvent être mises en œuvre pour lutter contre la pauvreté.


Vous pouvez :
•              exiger l’annulation de la dette de tous les pays pauvres
•              vous mobiliser pour la répartition équitable des richesses
•              soutenir la mise en place d’une taxe sur les transactions financières à court terme qui serait dédiée au développement social
•              lutter pour de meilleures conditions de travail dans les zones franches d’exportation où la situation et les conditions de travail des femmes sont désastreuses
•              faire pression pour que les accords de libre échange respectent les droits des travailleurs et des travailleuses
•              lutter contre les programmes d’ajustement structurel qui affectent les politiques sociales
•              défendre la levée des embargos et les blocus décrétés à l’égard de plusieurs pays et qui affectent principalement les femmes et les enfants

Vous pouvez également faire
pression sur votre gouvernement afin qu’il :
•              mette en œuvre des politiques, programmes, plans d’action et projets nationaux de lutte contre la pauvreté incluant des mesures spécifiques pour éliminer la pauvreté des femmes

Pour contribuer à l’élimination de la pauvreté, il est également indispensable que les Etats membres du Comité d’aide au développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques(OCDE)1 augmentent le montant qu’ils allouent à l’aide publique au développement (APD).

Quelques exemples d’APD
(source OCDE), 1997 :

Pays                                                       Pourcentage de son PNB
Etats-Unis                                                                            0.09
Japon                                                                    0.22
Royaume-Uni                                                      0.26
Allemagne                                                                           0.28
Canada                                                                 0.34


Ces Etats devraient respecter leurs engagements qui consistent à consacrer 0,7% de leur PNB (Produit National Brut) à l’APD.

En 1997, le total de l’APD provenant des 21 pays les plus riches représentait 48 milliards de dollars. Si ces pays respectaient leurs engagements et versaient 0,7% de leur PNB, une somme de 153 milliards de dollars serait réunie chaque année et contribuerait efficacement à l’élimination de la pauvreté.


Actions dans les 22 pays membres de l’OCDE :

Vous pouvez faire pression sur
votre gouvernement afin qu’il :
•              respecte son engagement qui consiste à consacrer 0,7% de son PNB à l’APD
•                augmente l’APD
•              adopte une politique d’aide transparente



LES FEMMES ONT DROIT ET ACCES


AUX RESSOURCES DE BASE
À l’eau potable;
À la production et la distribution de la nourriture pour assurer une sécurité alimentaire à la population;
Au logement décent;
Aux services de santé;
À la protection sociale;

À LA CULTURE

À LA CITOYENNETÉ
À la reconnaissance de la citoyenneté par l’accès aux documents officiels (carte d’identité);
À la participation égale des femmes aux instances politiques.

AUX RESSOURCES NATURELLES
ET ÉCONOMIQUES
À la propriété de biens familiaux et à la répartition équitable de l’héritage;
Au crédit.

A l’ ÉDUCATION
À l’alphabétisation;
À la formation professionnelle;
Aux connaissances scientifiques et technologiques.

À L’ÉGALITÉ AU TRAVAIL
À l’équité et à l’égalité salariales aux plans national et international;
Au salaire minimum;
À la protection pour les travailleuses à domicile et dans les secteurs informels de l’économie;
À la syndicalisation et à la liberté d’association;
À des postes de décision;
Au respect des normes du travail (dans tous les lieux de travail y compris les zones franches) telles qu’adoptées par l’Organisation Internationale du Travail.

À L’ÉGALITÉ DANS LE PARTAGE DES TÂCHES

 
Bibliographie

Confédération Mondiale du Travail (CMT) : Evaluation et décisions - Vers une vraie égalité de genre ?, 2000

CMT : Genre et secteur informel, 1999

Cahier des revendications mondiales de la Marche Mondiale des Femmes in http://www.ffq.qc.ca/

Bureau International du Travail (BIT) : Les femmes et le monde du travail : les coûts sociaux d’un réel progrès, 1996

BIT : La participation des femmes dans les syndicats, Education Ouvrière, 90-1993/1

BIT : Violence at Work par Duncan Chappell et Vittorio Di Martino, Genève, 1998

Organisation Internationale du Travail (OIT) : Genre, pauvreté et emploi : guide d’action, 2000

OIT : Travail, Le magazine de l’OIT, La violence au travail, n°26, septembre-octobre 1998

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : Rapport mondial sur le développement humain, 2000


Références des textes juridiques

Rapport de la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes, (Beijing, 4-15 septembre 1995), Nations Unies in gopher://gopher.un.org:70/00/conf/fwcw/off/a-20.fr

Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, Nations Unies, 18 décembre 1979

Déclaration universelle des droits de l’homme, Nations Unies, 10 décembre 1948



Commission mondiale des femmes travailleuses

Asie
B.A.T.U  ( Brotherhood of Asian Trade Unionists )
Janet Dellaban
P.O. Box 163
Manila
Philippines
Tél. : 63 2 524 07 09
Fax : 63 2 521 83 35
E-mail : batu@iconn.com.ph
                   bawc@iconn.com.ph

Afrique
O.D.S.T.A  ( Organisation Démocratique Syndicale des Travailleurs Africains )
Angelique Correa
Boîte Postale 4401
Lomé - Agoenyive
Togo
Tél. : 228 250710
Fax : 228 266113
E-mail  : odsta@cafe.tg

Amérique latine
C.L.A.T ( Central Latinoamericana de Trabajadores )
Myriam Luz Triana Alvis
Calle 39 A, n° 14-48
Apartado Aéreo 5415
Santafe de Bogota -
Colombia
Tél.: 57 1 288 15 60  / 288 15 82
Fax : 57 1 573 40 26
E-mail : cgtd@col1.telecom.com.co 

Europe centrale et de l’est
CNS Cartel Alfa
Valentina Contescu
Splaiul Independentei, nr 202 A,
cam. 324-325
Sect 6 Bucarest
Rumanie
Tél. : 40 1 212 66 39
Fax : 40 1 212 66 31
E-mail: alfa@cartel-alfa.ro

Europe occidentale
FCG/ÖGB (Fraktion Christlicher Gewerkschaften im Österreichisten Gewerkschaftsbund )
Christine Gübitzer
Hohenstaufengasse 12
1010 Wien
Österreich
Tél. :   00 43 1 534 44
Fax   : 00 43 1 553 444 499
E-mail : Christine_Gubitzer@goed.or.at

département « Femmes et Travail »              
Necie Lucero
Kattia Paredes Moreno
Latifa Afilal
CMT
Rue de Trèves, 33
1040 Bruxelles
Belgique
Tél. : 32 2 285 47  00 / 15 / 16 / 17
Fax : 32 2 230 87 22
E-mail : info@cmt-wcl.org
URL : http://www.cmt-wcl.org   


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