Les hommes violents

Que faire ?

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Les hommes violents par Daniel Welzer-Lang

Daniel Welzer-Lang, Lierre et Coudrier éditeur, Paris, 1991 

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Que faire ?

Tout au long des parties précédentes, nous avons déconstruit les différents éléments du mythe qui structurent nos représentations et nos pratiques de la violence domestique. Reste, avant de refermer ce livre, à aborder cette lancinante question : Que faire ?

Que faire pour transformer les pratiques de violence ? Comment permettre aux hommes violents, aux femmes violentées de vivre autre chose, de "sortir" de la violence domestique ? Je me garderai d'offrir un catalogue de réponses. Ethnologue des violences domestiques, compagnon de route des structures accueillant les hommes violents, j'aimerais cependant proposer quelques pistes de réflexion.

Celles-ci débuteront par un petit détour du côté de la morale et de l'éthique, et pour ma part, sur une réflexion concernant l'interaction entre recherche et ordre moral. On essayera ensuite d'aborder la question du futur, ce qui, pour beaucoup d'hommes et de femmes dans la société française contemporaine signifie : comment quitter la violence domestique ?

L'ordre moral :

On peut, et avec raison, critiquer le réductionnisme de certains schémas. Aux constructions binaires et manichéennes du mythe, certain-e-s peuvent s'empresser d'accepter les débuts d'explications présentées ici -ou ailleurs- pour à nouveau cataloguer, ficher, désigner...

On peut aussi, et les exemples sont nombreux, montrer comment la description sociologique ou anthropologique du social, permet à de nombreuses personnes de quitter l'isolement, commencer à comprendre et imaginer d'autres issues.

Plus que de grands discours sur la question de l'ordre moral, ou de l'éthique du chercheur -ici, de mon éthique face à la violence-, ou encore les rapports entre le/la chercheur-e-, la société civile et la "révélation" que produisent les travaux scientifiques, je souhaiterais donner connaissance de ma réponse au courrier d'Alain B. (voir p. ). Précisons que l'argumentation présentée ici n'est qu'un des multiples exemples d'interpellations qui ont été récurrentes tout au long de cette recherche sur la violence domestique.

Cahier- Juin I989.

Cher Alain B.

J'ai mis du temps à répondre à ta lettre. J'ai apprécié ta sincérité, écouté ta douleur, et enregistré tes questions...sans savoir vraiment y répondre pendant longtemps.

Jusqu'ou avons-nous le droit d'aller ?

D'autres que toi expliquent les mêmes sentiments, la même surprise. Serais-je un démon destructeur d'images, un angoissé chargé de mettre à bas les restes fragiles d'un édifice familial vacillant ?

Sans répondre à ta douleur, qui t'appartient, j'aimerais tout de même dire ceci:

1 : [_] Nos questions sont toujours des produits sociaux, appartenant à notre milieu, à notre époque, intégrant plus ou moins les avancées récentes - que celles-ci concernent les idées, ou les découvertes des sciences dures .

Le choix est limité. Si ce n'est nous, ce sera un-e autre. Qu'importe le/la chercheur-e. Le/la plus avancé-e qui soit ne fait que reprendre au bond des questions existant aussi ailleurs. Il/elle ne fait que participer d'une avancée collective avec sa spécificité. Tout comme l'avocat-e, le/la médecin, le curé, le/la militant-e.

TESTARD peut décider d'arrêter, d'autres continuent et Amandine est née.

2 : Personne n'est obligé d'écouter. Tu aurais pu trouver absurde mes hypothèses et les ranger, comme tant d'autres idées dans l'armoire aux trouvailles universitaires. L'écho ou la résonance qui t'ont agité sont la rencontre entre une idée et un espace social capable de l'entendre, donc a priori sensibilisé. Les questions du/de la chercheur-e n'appartiennent pas au hasard. Ainsi, tu as peut être participé à leurs élaborations. Je ne suis peut-être être que leur vecteur. [_]

Ne suis-je pas après tout qu'un révélateur d'une chose que tu savais déjà? Sauf que, par rapport à tes parents, tu n'avais jamais posé la question.

Mon mérite, s'il existe, c'est non seulement de re-formuler les questions, mais à force de travaux, de proposer une grille pour écouter les réponses, interpréter les silences, décrypter l'intention ou lire la douleur.

3 : Tu as envie de me faire mal, de m'agresser. Ne te tromperais-tu pas du cible? Je suis désolé. C'est pas moi qui frappe ta mère. Aussi difficile que soit le constat, il n'est qu'une parcelle d'une immense vérité collective atomisée dans autant de lieux qu'existent des couples bi-catégorisés.

Le/la chercheur-e est-il responsable des faits sociaux qu'il/elle décrit?

Tu connais bien la réponse !

Au lieu de questionner : jusqu'où avons nous le droit d'aller ? Pourquoi ne t'intéresses tu pas à: jusqu'où je refuse d'aller?

J'ai vécu auprès de proches, de très proches, les mêmes questions. J'ai rien dit et je prépare un livre. Chacun sa réponse. Où est la frontière entre la complicité, la complaisance et la fuite ?

Où débute le silence, le respect des intimités? Et où débute la soumission au pouvoir? l'influence de la peur? de la honte? de la culpabilité?

Jusqu'où pouvons-nous ne pas aller?

Enfin, ALAIN, et tu le sais, quelle que soit la modernité du discours dit médical, peu d'accouchements se passent sans douleur. On a eu le même étonnement devant la souffrance de nos amies. Te souviens-tu ?

Nous n'acceptons pas nos douleurs par plaisirs. Celles que tu décris ressemblent aux miennes. Comment crois-tu que j'ai réagi quand après avoir formulé mes hypothèses sur la bi-catégorisation des couples, j'ai regardé et interrogé certain-e-s proches de mon entourage ?

Les mythes modernes sont des murs incontournables. Les déconstruire ouvre des portes qu'on aimerait n'avoir jamais ouvertes.

Il y a notre parentèle, certes, il y a aussi ceux-celles avec qui nous partageons des instants de quotidien. Comment crois-tu que je réponds quand des femmes et des hommes progressistes, des gens que j'aime, m'expliquent en 1989 qu'il faut éviter la systématisation. Et prenant en général leurs enfants en exemple, ils déclinent la fessée, la claque, en une myriade de coups dont ils/elles apprécient la qualité en fonction de l'intention éducative, pour s'empresser de dire : c'est pas de la violence.

La violence c'est les autres... c'est bien connu .

J'ai peu évoqué pour l'instant mes cris intérieurs, mes révoltes silencieuses et ma honte de ne pas oser dire aussitôt que la liberté ne se divise pas.

Nous rêvons toi et moi pour nous, nos enfants, nos ami-e-s- d'une société différente. Nous nous sommes retrouvés ensemble dans la rue pour soutenir les droits de la personne aux quatre coins du monde. Chaque défaite du totalitarisme, de ceux s'efforçant de réduire la pensée ou l'agir humain à une part congrue des ténèbres, est une victoire. Une victoire pour les personnes se libérant d'un joug, et une victoire de la communauté humaine toute entière.

Nous sommes une génération de transition. Les outils se transforment à une vitesse extraordinaire modifiant sans cesse notre paysage journalier. Les idées suivent les modifications du rapport qu'entretient l'espèce à la nature, aux procès de transformations des matières premières, aux modes de communications...

Nos pleurs, nos cris, nos douleurs précèdent, en tous cas j'aime l'envisager ainsi, la formidable aventure humaine que nous sommes en train de vivre.

Nous développons de plus en plus l'idée qu'il sera possible de vivre dans une société où le sexe (genre), l'ethnie, l'âge ne seront plus des discriminants centraux de nos amours, nos relations, nos pensées.

Devant la colère légitime des dominé-e-s, avons-nous, dominants, vraiment le choix?

Je t'embrasse - Daniel

 

"Sortir" de la violence masculine domestique 

L'idée de vivre sans violence

Une idée quelconque , d'abord formulée par un-e individu-e, ou un groupe ne prend corps, et place sociale que si elle trouve un écho, si elle peut se diffuser, c'est-à-dire si elle peut s'inscrire dans des rapports sociaux, et donc se transformer en pratiques sociales individuelles et collectives. Sinon ses auteur-e-s sont considéré-e-s comme fous, folles, "'illuminé-es", ou plus couramment, l'"idée" reste sans diffusion sociale. L'anthropologue analyse les conditions d'émergence de l'idée, son contenu et sa diffusion.

Ici, pour les personnes accueillant les hommes violents, il y a "prétention sociale" à vouloir les recevoir et penser transformer leurs pratiques quotidiennes. Cette volonté est concomitante à la prétention féministe de penser pouvoir vivre sans l'autorité et la sécurité d'un homme. Vouloir supprimer la violence masculine domestique , c'est penser son alternative. On peut toujours imaginer un monde où la domination se transformerait et n'utiliserait plus la violence physique, celle reconnue par les dominées. Les inquiétudes de DANKWORT ne sont pas sans fondements, mais elles sont décontextualisées de la dynamique actuelle. Quand une personne est sortie de la caverne, a vu l'extérieur, elle n'y retourne pas. Encore faut-il sortir de la caverne. Nous l'avons vu, certains foyers pour femmes ne sont qu'un substitut paternel éphémère, à partir duquel des femmes retournent chez un autre mari. Mais ce qui nous importe ici, c'est la dynamique dialectique qui existe entre : penser la suppression d'un symptôme, son identification, la décision de ne plus le vivre et la construction de rapports sociaux où le symptôme n'existe plus car il n'a plus de fonctions sociales.

Or nous en sommes là. La violence masculine domestique a été pensée par certain-e-s comme "inadmissible", "a-normale", elle commence à être identifiée et en même temps, il faut avec les hommes et les femmes concerné-es imaginer des alternatives de relations sociales.

La recherche anthropologique et sociologique, pour ne parler que de ma discipline, peut y aider:

1) En étudiant la manière dont se construit l'identité de genre : le masculin et le féminin; comment concrètement évolue le rapport homme/femme, le brouillage des rôles et des fonctions, les nouvelles pratiques des hommes et des femmes au travail, dans l'espace domestique, dans la sphère sexuelle.

2) En approfondissant, sans catastrophisme, mais sans triomphalisme non plus, les études sur les modes d'expressions des violences contre les personnes que celles-ci soient femmes, enfants ou hommes c'est à dire en étudiant de manière fine les différents rapports de domination pour comprendre comment ils structurent les relations et les consciences. On ne peut valablement expliquer la violence domestique sans comprendre les corrélations entre rapports dominant-e-s/dominé-e-s et conscience.

 

L'enjeu du débat

Effet direct des représentations individualisantes des acteurs et des actrices proposées par le mythe de la violence masculine domestique, la violence des couples est souvent présentée comme un mal nécessaire voire utile aux différents protagonistes. Tout se passe comme si la violence masculine était un problème individuel ou interpersonnel à réserver aux conseillers conjugaux, aux psychologues, et dont il faut parler seulement dans l'intimité de leurs cabinets. Après l'intimité avec Dieu du 18e siècle, apparaît aujourd'hui celle avec le soignant. L'intimité reste, elle cache les rapports sociaux. Elle individualise les pratiques sociales, limitant l'analyse collective. La violence masculine domestique et son support, la domination masculine, ne sont en rien des "problèmes" personnels".

Au vu de la place centrale qu'occupe la violence domestique dans le contrôle économique, politique et symbolique de nos sociétés modernes, organisées et structurées par le pouvoir des hommes, l'enjeu du débat est la transformation des rapports sociaux de sexe, et les modifications du viriarcat et du patriarcat. Aller jusqu'au bout de l'analyse anthropologique et politique de la violence de domination, c'est, in fine, remettre en cause cette domination effectuée collectivement et individuellement par le groupe des hommes, le genre masculin, sur les femmes, sur le genre féminin et comprendre l'effet économique, politique de la bicatégorisation des couples.

Or les travaux des sociologues, des économistes (A. Michel, 1978, Vandelac et al , I988....) nous apprennent comment l'économie actuelle est structurée sur la non-reconnaissance du travail domestique : du travail invisible; celui-ci, selon différents calculs, représente de 32% à 77 % du Produit National Brut (Vandelac et al I988: 237; Chadeau et Fouquet, I982). Sans même parler des maris, des pères (et chaque homme politique est tout à la fois -homme appartenant à l'appareil d'Etat, mais aussi individuellement père de famille, mari contrôlant), quels sont les politiciens qui vont facilement accepter de voir remis en cause les principes de bases desquels ils tirent individuellement et collectivement leur pouvoir? Quels sont les dirigeant-e-s, les entreprises prêtes à remettre en cause l'inégalité structurelle des principes de rémunérations en fonction du sexe social de l'employée? Quel-le-s sont les intellectuel-le-s prêt-e-s à réviser l'ensemble de leurs analyses?. Des phénomènes liés et complexes interviennent, y compris l'innommable des pratiques que vivent- ou ont vécu- chacun-e.

L'enjeu des débats sur la Violence masculine domestique, au delà du problème individuel de telle ou telle personne, est à recontextualiser dans cette problématique générale. Quelles que que soient les argumentations morales ou éthiques mises en avant par celles ou ceux qui s'occupent actuellement de la violence conjugale, vouloir la supprimer, nécessite d'en supprimer la fonction. La violence domestique n'est que le produit de rapports sociaux en oeuvre dans l'ensemble de la société.

 

L'intervention sociale auprès des hommes

Quoique le propos de cet ouvrage ne soit pas une ethnographie de l'accueil des hommes violents, il semble important de réfléchir à l'intervention auprès des hommes.

Concernant la violence domestique, je l'ai dit, aucune statistique scientifique n'existe à l'heure actuelle en France. Influence des faibles crédits de recherches ? Résistances des organismes pouvant inciter à de telles études ? Choix de ne pas "inquiéter" la population, de ne pas incriminer un système social ? Toujours est-il que lors de la campagne gouvernementale de Michèle ANDRE sur les violences conjugales, le gouvernement a adopté un "profil bas" quant aux chiffres. Ceux diffusés ont été établis à partir des évaluations d'autres pays européens ou nord-américains (notamment le Québec), où l'on pense qu'une femme sur dix est régulièrement battue. Et c'est ainsi que l'on a pu dire que "plus de deux millions de femmes sont régulièrement battues"

Qu'appelle t-on "régulièrement", "battue" ? Nous avons suffisamment développé la déconstruction de tels éléments qui en règle générale nuisent à la reconnaissance du phénomène, pour ne pas ré-insister ici. A partir de mes propres données empiriques, notamment la comparaison France-Québec quant à la stigmatisation et le seuil d'acceptabilité de la violence masculine domestique, les différences de perception et d'effets des luttes féministes, je considère l'évaluation actuelle comme "optimiste" et en deçà de la réalité française. Cependant, si plus de deux millions de femmes sont battues, cela signifie que plus de deux millions d'hommes les frappent. Si l'on ajoute à ce chiffre les enfants vivant les violences conjugales (en prenant en moyenne deux enfants par ménage), les grands parents prévenus de ce phénomène, les voisin-ne-s et ami-e-s, on arrive vite à une proportion importante de la population Française qui est concernée. Quelle que soit la pertinence des explications psychologiques, on ne peut, en terme de santé publique, se permettre de psychiatriser, et/ou d'emprisonner une telle population

Apparaît alors la nécessité de réfléchir à l' intervention sociale.

Mon expérience dans le domaine de l'écoute des hommes et des femmes qui exercent ou subissent les violences m'a appris qu'au delà des explications individualisantes, des traits communs sont observables. Dans un premier temps hommes et femmes viennent chercher auprès des "spécialistes", un refuge (pour les femmes), une ré-assurance (pour les hommes) mais aussi de manière quasi-générale, ils/elles désirent une confrontation entre leurs représentations stéréotypales du social, leurs perceptions du mythe de la violence masculine domestique, et des éléments d'analyses leur permettant de comprendre leur propre situation .

Dans cette première phase, ils/elles expliquent le mythe, décrivent sa symbolique et ses évidences. L'intervention sociale consiste bien souvent dans les premiers moments de l'accueil à reformuler le mythe, ses différents éléments pour en montrer l'inopérabilité en terme de relations se voulant alternatives et/ou égalitaires. On n'intervient que peu sur la structuration psychique individuelle de chaque personne. "Tous les hommes violents, se ressemblent" disait un accueillant de Montréal, non pas dans leur physique, ou leurs discours, mais dans le type de problématique qu'ils développent face à la violence ".

"Hommes violents" et "femmes battues" sont des produits sociaux de la marche vers l'égalité des sexes.

Une intervention sur cette problématique nécessite de tenir compte de l'aspect anthropologique de son apparition, de sa légitimation, de sa structuration et notamment de la place centrale qu'occupe le mythe de la violence masculine domestique.

Pendant les trois ou quatre premiers mois de l'accueil des hommes, si l'histoire individuelle de chacun est abordée, c'est plus pour en montrer, souvent en groupe, les constituants communs appartenant à l'éducation sexiste, que pour permettre une véritable thérapie individuelle. Les intervenant-e-s agissent d'abord sur les éléments psychologiques communs à l'ensemble des hommes concernés. On pourrait qualifier cette approche de sexo-anthropologique.

L'intervention sexo-anthropologique apparaît, dans un processus collectif de traitement social de la violence comme une intervention préalable nécessaire. Ensuite, chacun-e peut en fonction de ses propres besoins individuels se tourner vers telle ou telle thérapie.

Cela est vrai pour les violences domestiques, mais nous pourrions aussi penser à ces hommes désemparés par un divorce, la perte de la garde des enfants, bref aux différentes crises masculines apparaissant à partir de l'évolution des rapports sociaux de sexe et notamment de la quête d'autonomie des femmes. Aux U.S.A., au Canada, de tels centres de crise existent. Ils proposent, avec le soutien de spécialistes, pour certain-e-s formé-e-s à l'anthropologie ou à la sexo-anthropologie, des aides plus ou moins temporaires.

Si l'objectif d'un-e chercheur-e ne peut être de proposer des thérapies, il/elle ne peut que constater que les formes de traitement social s'adaptent aux évolutions des modes de vie. La France présente, à cet égard, un retard important en comparaison des autres pays industrialisés. L'anthropologie, par ses analyses, ses cursus de formation, devra peut-être jouer un rôle important dans les années à venir quant aux préventions de ces formes modernes et récentes d'inadaptations

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Anthropologie et Sociétés

Les hommes violents par Daniel Welzer-Lang  Paris,
Lierre et Coudrier Éditeur, coll. Écarts, 1991, 332 p.
https://www.erudit.org/fr/revues/as/1992-v16-n3-as791/015246ar/
Daniel Welzer-Lang, sociologue, spécialiste du genre et de la question masculine, est maître de conférences à l’université de Toulouse-Le Mirail.