Les maisons d'hébergement pour
femmes victimes
de violence
conjugale sont déçues et inquiètes
de la
réponse du gouvernement du Québec
Communiqué de presse
18 Oct 2000
Les maisons d'hébergement sont
consternées de la réponse du gouvernement du Québec aux revendications de la
Marche mondiale des femmes pour éliminer la violence conjugale. " Nous
avons besoin de moyens concrets et d'actions concertées, de ressources humaines
et financières suffisantes pour enrayer le problème de la violence conjugale
".
L'État a procédé à l'annonce de l'injection de 9M$ d'argent neuf sur deux
ans pour éliminer la violence conjugale. De cette somme, 8M$ iront aux maisons
d'hébergement et 700 000$ pour une campagne de sensibilisation. Certes, c'est
un pas dans la bonne direction mais on est bien loin des besoins réels exprimés
sur le terrain. La réponse du gouvernement nous semble inconséquente.
D'une part, en tant que ressources expertes, nous croyons que pour répondre adéquatement
aux besoins des femmes et des enfants victimes de violence, il faut: consolider
les services d'hébergement, effectuer le suivi post-hébergement, assurer les
consultations externes, effectuer les activités de prévention et de
sensibilisation, consolider les équipes de travail et augmenter le nombre
d'intervenantes auprès des femmes et des enfants.
D'autre part, quant on considère les coûts sociaux reliés à la violence, les
chiffres parlent d'eux-mêmes: selon une étude effectuée en 1995, on estime
les coûts sociaux reliés à la violence faite aux femmes à 4 milliards de
dollars par année au Canada, (le 1/4 de la population canadienne se trouvant au
Québec, on peut donc estimer les coûts à 1 milliard de dollars par année 1).
La répartition des coûts comprend les services suivants: santé, services
sociaux, éducation, marché de l'emploi et justice pénale. Les coûts spécifiques
à la violence conjugale représentent au moins la moitié de cette somme (500
M$). Et ce sans compter les vies gâchées et brisées.
Rappelons que le 1er octobre dernier, les maisons d'hébergement ont interpellé
le gouvernement lors d'une conférence de presse pour lui demander d'injecter la
somme supplémentaire de 36 M$ afin de répondre aux besoins des femmes violentées.
Le financement de base des maisons d'hébergement, dans bien des cas, n'a pas été
bonifié depuis 1992.
Nous appelons toutes les Québécoises et les Québécois à se mobiliser avec
nous et à faire pression auprès du gouvernement du Québec pour qu'il entende
nos demandes et y réponde par des mesures concrètes et équitables.
Pour une société sans violence,
pour que ça change !
Référence 1- : le Centre de
recherche sur la violence envers les femmes et les enfants, Olena Hanvivsky et
Lorraine Greaves, 1995, London, Ontario.
Regroupement provincial des maisons
d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale Fédération
de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec.
Informations : Louise Riendeau Téléphone
: 514-878-9134 poste 223 _______________________________
Maryse Rivard pour le Regroupement
provincial des maisons d'hébergement
et de transition pour femmes
victimes de violence conjugale Téléphone:
(514) 878-9134 Télécopieur: (514)
878-9136
-- - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - -
Le réseau électronique NETFEMMES est hébergé et animé par le CDEACF.
Pour informations ou pour quitter la liste, voir http://netfemmes.cdeacf.ca/listes/netfemmes.html
|