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Viraj  -      Manuel
V. LES LETTRES

Durée de l’animation : soit 1 heure, soit 2 heures.

OBJECTIFS

-  Apprendre à détecter les indices de contrôle abusif.
-   Relever quelques mythes couramment véhiculés dans un contexte 
    de fréquentation garçon-fille.
-  Développer les capacités à communiquer avec un ou une jeune confronté(e) 
    à une situation de violence (soit en subissant, soit en exerçant un contrôle abusif).
-  Appliquer les notions présentées dans le programme VIRAJ.


Message: On peut aider quelqu’un à sortir d’une situation difficile.

Matériel: Photocopies des lettres.

Déroulement: Les élèves sont répartis en équipes de 4.  Chaque équipe reçoit une des quatre lettres de l’exercice.

Il est possible aussi de n’utiliser que la première lettre qui reflète la situation la plus courante.

L’exercice comprend 2 parties.  On peut réaliser uniquement la première partie ce qui constitue la première version d’une durée d’une heure.  Si on décide de réaliser les 2 parties, il faut prévoir 2 heures.



Enoncé des consignes de l’exercice

Vous venez de trouver une lettre par terre et vous n’avez pas pu vous empêcher de la lire bien qu’elle ne vous soit pas adressée.
Cette lettre est écrite par un jeune qui rencontre des difficultés dans ses relations avec son ami(e) de cœur.

Vous vous sentez très concerné et vous décidez de répondre à cette personne même si vus ne la connaissez pas.  Votre réponse doit être utile et bénéfique pour celle ou celui qui a écrit la lettre.

Avant de rédiger votre réponse, vous devez repérer dans la lettre :

*          les motifs de cette lettre ;
*          les formes de contrôle abusif ;
*          les droits qui sont brimés dans cette relation ;
*          les mythes ou conceptions erronées de l’amour ;
*          les émotions que vous sentez chez les deux partenaires.

Cette première partie de l’exercice prend 60 minutes.

Par la suite, pour la seconde partie, 2 façons de procéder sont proposées.

1. Chaque équipe, ou chaque élève écrit une réponse à l’auteur de la lettre.
    Cette réponse peut constituer un travail remis à l’enseignant qui pourra l’évaluer.
    Quelques lettres pourront être lues à voix haute.

2.  Mise en commun des réponses des différentes équipes.  Une personne lit à voix haute la première lettre.  L’équipe, ou les équipes ayant travaillé sur cette version, donnent leurs réponses aux 5 points soumis à leur attention.

On procède ainsi pour chacune des versions.  Ensuite, les différentes équipes doivent fournir des éléments de réponse pour la lettre.



LETTRE 1

A Mari-Josée, d’une amie désespérée

Bonjour Marie-Josée,

Je t’écris car je ne sais plus quoi faire.  Tu es ma meilleure amie depuis si longtemps et j’ai tellement confiance en toi !  Aujourd’hui, j’ai besoin de tes conseils, même si tu n’es plus ma voisine malheureusement.

Voilà.  Je t’explique mon problème.

Au début de cette année, j’ai fait la connaissance d’un type formidable qui me plaisait de loin depuis le collège déjà.  Tu te souviens, je t’avais parlé de ce garçon brun qui avait toujours de longues écharpes …

Bon, cette année enfin, il me remarque et s’intéresse à moi.  On a commencé à sortir ensemble au mois de novembre.  Il s’appelle Jean-François, il est beau comme un dieu !

J’ai toujours été un peu gênée avec lui parce que je me trouve bien banale à côté d’un garçon comme lui.  Evidemment, je suis fière qu’il m’ait choisie moi plutôt qu’une fille de terminale, moi qui ne suis qu’en seconde !
(Atteinte à sa réputation)

Au début, ça allait assez bien.  On se retrouvait souvent le soir pour faire un tour.
Puis, on a commencé à aller chez ses copains, ses copains à lui parce que les miens, il les trouve trop jeunes et même demeurés …  Il me disait que ce n’était pas son genre et que si je voulais le voir lui, il fallait le prendre avec sa bande de potes.
(Contrôle des relations sociales par la possessivité).

Moi, j’y voyais pas d’inconvénients parce que je me disais que je verrais toujours mes copains au bahut et puis, de temps en temps, chez moi ou ailleurs.  Mais maintenant Jean-François, il ne veut plus que je vois mes copains.  Il dit qu’ils n’ont pas une bonne influence sur moi, que je redeviens bébé quand je suis avec eux.  Il vient même m’attendre à la sortie des cours pour être sûr que je ne pars pas avec eux.
(Contrôle des relations sociales par la jalousie).

(EMOTIONS : lui : colère – elle : triste, désespérée, perdue)

L’autre jour, il m’a surprise en train de discuter avec Antoine, le frère de Véronique.  Il s’est fichu dans une rogne !  Il était furieux.  Il m’a attrapée par le bras et m’a carrément tirée pour m’emmener avec lui.  J’étais stupéfaite et je lui ai dit qu’il me faisait mal.

Tu ne devineras pas ce qu’il m’a répondu !! Il m’a dit : « C’est entièrement de ta faute.  T’avais qu’à pas discuter avec lui.  Puisque tu sors avec moi t’as rien à faire avec d’autres.  Ca me vexe que tu ailles voir ailleurs.  Je te préviens : t’as pas intérêt à recommencer : »

Evidemment, tu imagines bien que je n’ai pas recommencé.  Au moins, il s’est calmé.  Bon.  Mais voilà que maintenant, il me tanne tout le temps pour qu’on couche ensemble.  Il dit que ça fait assez longtemps qu’on sort ensemble, qu’il est grand temps qu’on aille jusqu’au bout, que lui en a assez d’attendre.  Il m’a prévenue que ses parents seront partis pour tout un week-end dans deux semaines, qu’il s’est arrangé pour être tout seul à la maison et que si je l’aime vraiment ce sera bien le moment de le prouver.

Marie-Josée, je ne sais plus quoi faire !

Je pense que s’il veut coucher avec moi, c’est sûrement parce qu’il m’aime, sinon il ne me le demanderait pas !  D’un côté, moi je ne me sens pas du tout prête pour ça.  J’ai pas envie, pas maintenant.  Qu’est-ce que je dois faire ?  J’ai peur de le perdre et qu’il me quitte !

Ca me prend la tête, je ne sais plus quoi penser.  C’est la première fois que je sors vraiment avec un garçon mais c’est bizarre, j’ai l’impression que ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginé.  Des fois, j’ai l’impression de ne plus être tout-à-fait moi et je me demande si c’est normal de ressentir ça quand on aime ?  Qu’est-ce que tu en dis ?  T’as déjà vécu quelque chose comme ça ?  Réponds-moi vite Marie-Josée, je t’en prie je suis tellement perdue !

Ton amie désespérée qui attend impatiemment ton aide.



LETTRE 2

A Stéphane de son vieux pote

Salut Steph,

Tu vas trouver drôle que je t’écrive mais tu es si loin ce serait trop cher le téléphone.
Et puis je n’ose pas.  Et pourtant, il faut absolument que je parle de tout ça à quelqu’un.  Je vais essayer de t’expliquer ce qui m’arrive.

Tu sais, tu me connais depuis longtemps, j’ai pas tellement l’habitude de raconter mes petites histoires, mais là, je suis complètement paumé.  Je ne sais plus où j’en suis.

Je commence par le début.  Il y a deux mois, j’ai rencontré une fille à l’anniversaire de Fathia.  Elle s’appelle Muriel et ça a été le coup de foudre dès le départ.

On a passé la soirée ensemble.  On a discuté tout le temps.  Je l’ai ramenée en bas de chez elle.  On s’est même embrassé avant de se quitter.  Depuis ce moment-là, on sort ensemble.

Tu sais moi, quand quelqu’un me plaît : je peux tout lui donner.  Alors Muriel elle doit me plaire plus que tout car je t’assure que je lui en donne beaucoup !

Tout d’abord, au début ça me faisait vachement plaisir de l’aider à faire ses devoirs, parce que tu sais pour moi j’ai pas de mal, je fais ça vite et j’ai toujours aidé les autres tu te rappelles ?  Alors, comme ça, les deux premières semaines, j’allais chez elle le lundi et le jeudi.  OK.  Mais maintenant, figure-toi que c’est tous les jours !

Elle me dit que je n’ai pas le choix ; que si je veux sortir avec elle le samedi il faut que je l’aide dans son travail.  Des fois c’est même moi qui fais tous ses devoirs, même ceux que j’aime pas !

L’autre jour, je voulais aller voir un film.  Elle a trouvé que c’était une bonne idée mais il a fallu que ce soit elle qui choisisse le film !! D’ailleurs, c’est pas la première fois que ça arrive.  Si je suis pas d’accord, c’est la crise, elle s’énerve, elle crie et pis elle fait la tête ! Tu vois le genre !

Faut que je te dise que c’est pas seulement quand on est tous les deux qu’elle me prend la tête.  Samedi dernier, on était au bistrot tous les deux et voilà mes copains qui arrivent, ils sortaient du match.  On s’est tous assis ensemble.

Alors là, elle arrêtait pas de dire à Francis, tu sais celui que toutes les filles adorent, donc elle disait à Francis que j’étais franchement pas marrant et que lui, il savait sûrement mieux s’y prendre avec les filles.  Evidemment tout le monde s’est marré, pas moi.

En rentrant, je lui ai dit que ça m’avait vraiment fait de la peine et que j’étais vexé qu’elle se fiche de moi devant tout le monde.  Alors elle m’a dit : « Fais pas l’idiot c’est juste des blagues.  Et puis, tu sais tu es peut-être un génie au lycée mais laisse-moi te dire qu’avec une femme t’es pas doué ! Tu ferais bien de changer parce que j’sens que j’en aurai bientôt marre de toi.  D’ailleurs, je vois pas bien quel genre de fille aimerait sortir avec toi ! »

Après ça, elle a commencé à discuter pour prévoir comment on allait s’organiser pour faire quelque chose avec ma bande de copains pour le prochain samedi, tout ça comme si de rien n’était !!

Depuis, je suis à côté de mes pompes.  Il me semble qu’il y a vraiement quelque chose qui cloche.  C’est franchement compliqué de sortir avec une fille comme ça !  Je ne suis pas sûr d’être à la hauteur.  Ou alors j’ai tort de m’en faire ?  Aide-moi à y voir clair je n’y comprends plus rien et je me sens complètement paumé.

Ton vieux pote.



LETTRE 3

A Jérôme de son vieux copain

Mon vieux Jéjé,

Tu ne devineras pas ce qui m’arrive ?  Tiens-toi bien car je vais t’en raconter une bonne !

Tu te souviens de Nathalie la fille qui habite à côté de chez Patrick ?  Celle qui était toujours avec la bande des intellos.  Je t’avais dit qu’elle me branchait pas, mais alors là pas du tout celle-là !  Ben, figure-toi que par hasard on s’est retrouvé une fois à la piscine et pis ben j’ai pensé qu’au fond elle était plutôt canon.  Ah ben mon vieux on peut dire que je me suis planté !

Non seulement c’est une sainte nitouche, mais en plus elle est pas dégourdie, c’est le moins qu’on puisse dire, bref c’est une vraie fille à papa.

Elle y a que sa bande qui compte !  Et c’est tout un ramassis de nunuches et de bécasses !  Tu sais moi, quand je sors avec une fille : c’est la fille qui m’intéresse : pas ses copines, pas sa famille, son grand-père et ses frangins !  Avec elle il faudrait toujours que j’accepte de voir les uns, les autres, et ci et çà.  Oh la la cette bande de tarés !  Tu me vois avec eux ?  et les musées et les bouquins et les débats et pis quoi encore !

J’ai beau lui dire que maintenant qu’on est ensemble elle a plus besoin de chercher autre chose, ben ça lui suffit pas.  Elle dit qu’elle a le droit d’avoir des amis et de faire des choses qui l’intéressent avec et tant pis si ça me plaît pas.  T’imagines !
Comme si elle pouvait s’intéresser à tout le monde en même temps !

Elle est toujours en train d’organiser des activités pour son école et moi ça m’écoeure de passer toujours en second !  C’est sûr on sort le vendredi, et le samedi et pis souvent aussi le mercredi mais c’est pas beaucoup.  Et puis, qu’est-ce qui se passe quand je suis pas avec elle ?  Avec toutes ces activités ici, là pour ci, pour ça ?  Elle peut peut-être aussi comme ça draguer pleins d’autres mecs !  Qui peut le savoir ?

Si tu voyais comme elle s’habille des fois !  C’est tellement sexy que … Sexy sexy c’est vite dit parce qu’en réalité, et je suis bien placé pour le savoir, un baiser c’est déjà toute une affaire.  Tu poses pas tes mains où tu veux parce que Madame n’est pas d’accord ! je pense qu’elle a des problèmes d’ailleurs.  Parce que vraiment !

En tout cas, tu peux me faire confiance c’est pas parce que j’ai pas essayé !  Au début, je lui disais que ce serait bien si, enfin si on le faisait quoi !  Elle disait rien juste les petites choses quoi, tu vois ? On est bien ensemble et puis tout à coup elle dit que ça va trop loin, qu’elle est pas d’accord pour ça, que c’est pas le moment, bref qu’il faut que j’arrête.

Dans le fond, je crois qu’elle voudrait bien parce qu’enfin les filles, elles disent non mais elles pensent oui.  Un jour, je lui sors ça oh là là ! Quelle affaire ! T’aurais dû voir … j’ai eu droit à tout un baratin sur le viol …

Un jour j’ai voulu m’affirmer et j’lui ai dit : « Je suis ton copain oui ou non ? Si je suis ton copain, il faut maintenant que tu couches avec moi !

Ah ben dis-donc là voilà qui se lève, elle me dit : « Bon ben salut ! Je vois bien que tu veux plus qu’on sorte ensemble.  Si tu changes d’idées tu peux toujours me rappeler on en discutera. Ciao ! » Et elle est partie.

Un vrai frigo cette fille-là ! J’ai failli l’appeler tantôt pour m’excuser.  Mais c’est pas à moi de m’excuser, c’est à elle non ?  Qu’en penses-tu ?  Elle s’arrange pour que j’en pince pour elle, que je l’ai tout le temps dans la tête tout ça pour se barrer au moment où j’en ai le plus envie !  Ah la vache !  Moi je te le dis ça s’appelle une allumeuse une fille comme ça !  Arrange-toi pour que tout le monde le sache qu’il n’y en ait pas d’autre qui tombe dans le panneau.  Est-ce que ça t’est déjà arrivé un truc comme ça ?

Ton vieux copain.



LETTRE 4

A Catherine de son amie bien en peine

Chère Catherine,

Ah les mecs ! qu’ils sont susceptibles ! Y en a vraiment ! Surtout un, tu vois de qui je parle ?  Vraiment faut je t’explique car je n’y comprends plus rien.

Tu sais que je sors avec David depuis un bon moment.  Je l’ai toujours trouvé un peu benêt mais il est bien gentil.  En plus, un gars avec une bagnole, vu la zone où on crèche, c’est vraiment plus pratique … Râle pas !  Oui je sais que t’as jamais été d’accord avec moi là-dessus !

Si toi ça te gêne pas de perdre du temps à guetter le bus et à cavaler d’accord c’est ton affaire.  Pour moi je me dis que nous les filles on a suffisamment d’emmerdes comme ça qu’on profite un peu de ce qu’on peut se faire offrir.

Bref, d’habitude David quand j’ai besoin d’aller ici ou là : bon, gentiment il m’emmenait avec sa tire.  Il en avait pas toujours bien envie, mais enfin il finissait par le faire.  Voilà que maintenant il rouspète de plus en plus, il faut que je fasse tout un cirque pour qu’il m’emmène jusqu’à Paris.  En fait, je pense que c’est sa salope de sœur qui lui monte le bourrichon.  Elle est tout le temps à nous harceler celle-là.  J’ai beau dire à David qu’elle est vraiment nulle il l’écoute quand même, je le vois bien !

Toujours est-il que le voilà en train de me faire de grandes déclarations : désormais il pourra plus faire tous ces trajets, ça coûte trop cher en essence, il est pas un taxi, il a plus le temps, j’en demande trop, j’ai qu’à prendre les transports !! Il était dans un état de rage ! Incroyable !

Franchement tu trouves pas qu’il exagère ?  Je suis sa nana quand même, alors c’est normal qu’il me rende service ! Tu vas voir la suite.

Samedi dernier on devait aller à une soirée chez Juliette.  Comme d’habitude il vient me chercher à la cité.  Pour le mettre en boîte je lui demande combien ça va me coûter qu’il fasse le taxi ce soir-là ?  Alors il devient tout triste et me dit : « Décidément tu ne comprends rien.  L’autre soir, je t’ai dit tout ça parce que j’ai l’impression que tu profites de moi et franchement je trouve que tu abuses parfois.  Alors je me pose des tas de questions et j’aimerais franchement que tu me dises ce qu tu ressens pour moi ? »

Tu te rends compte ! Je suis sûre que c’est sa sœur qui le monte contre moi.  Mais ça je peux pas lui dire ! J’étais vraiment embêtée et pas à l’aise.  Et puis attends il y a eu bien pire
après …

Figure-toi qu’à cette soirée il était pas comme d’habitude.  Il s’occupait presque pas de moi.  Il était avec les uns, avec les autres, bizarre ! Il restait toujours loin de moi.  De temps en temps il me regardait.  Ca me faisait tout drôle de le voir comme ça et franchement ça n’allait pas pour moi non plus.

Tout à coup, voilà Mélanie qui s’amène et qui me dit « Alors on est brouillés les amoureux ?  T’as perdu ton admirateur ? » J’étais sur les nerfs alors j’ai répliqué que c’était pas une grosse perte et que c’est moi qui n’en voulais plus !! Tu vois le truc !! Bien sûr y avait rien de vrai dans ce que je disais, c’était de la blague elle m’énervait cette fille ! Manque de pot lui, il avait tout entendu … à partir de là il m’a soigneusement évitée, je l’ai plus vu de la soirée.  J’aurais pas cru qu’il était susceptible comme ça ..  La cata !! La totale !!

Ca fait une bonne semaine maintenant et toujours rien.  J’étais sûre qu’il allait téléphoner mais non, rien.  Dis-moi Catherine qu’est-ce que tu ferais à ma place ?
On dirait que plus ça va, pire c’est ! Même si tout n’est pas idéal avec lui, moi j’y tiens à ce type.  Penses-tu que j’ai raison de vouloir continuer à sortir avec un gars comme ça ?  Qu’est-ce que je peux faire ?  Ecris-moi vite pour me dire ce que tu en penses, je suis bien triste et tellement embêtée.

Ton amie bien en peine.