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Agressivités à l'école Milieu familial aimant Connaissez-vous des mesures
législatives, des initiatives ou des programmes novateurs qui favorisent ce résultat
positif? Nous sommes toujours à laffût de stratégies couronnées de succès (ou prometteuses) qui illustrent diverses réalisations dans ce domaine. Une fois que vous aurez lu cette section, cliquez sur licône ci-dessous et communiquez-nous vos idées. Ladolescence est marquée par dimportants changements dans les relations, provoqués par lémergence du sentiment dindépendance des ados. La transition à ladolescence se déroule bien dans la mesure où le jeune réussit à transformer ses relations avec les membres de sa famille et ses camarades (des deux sexes) et à entrer en relation avec la communauté dans son ensemble. Les jeunes qui possèdent de bonnes habiletés interpersonnelles fonctionnent bien en groupe, arrivent à régler les conflits interpersonnels dans le calme et sont à laise dexprimer leurs idées et leurs sentiments. Leur compétence sur le plan social les rend plus aptes à porter des jugements moraux appropriés, à exprimer des valeurs positives et à éviter les comportements agressifs, violents ou antisociaux. Cest à la maison, à lécole et dans la communauté que les adolescents acquièrent leurs habiletés sociales et interpersonnelles. Les enfants qui approchent de ladolescence peuvent aussi être influencés par lidée véhiculée dans certains médias que la violence est un moyen acceptable de régler les problèmes. Cest au début et au milieu de ladolescence quil est crucial dagir pour prévenir lapparition de problèmes plus graves. Plus lagressivité et le comportement antisocial grave se manifestent à un jeune âge et plus il y a de risques que ce problème sinstalle et persiste. Soixante et onze pour cent des enfants qui présentent un problème grave de comportement à lâge de six ans peuvent sattendre à faire lobjet dun diagnostic de personnalité antisociale à lâge adulte (330). Les enfants dont le comportement antisocial se manifeste tôt, entre 12 et 15 ans par exemple, sont généralement plus perturbés, violents et asociaux que les adolescents dont le comportement antisocial apparaît plus tard. Ces jeunes ont souvent des difficultés dapprentissage et de mauvaises relations avec leur famille. Cest pourquoi il est important de soccuper le plus rapidement possible de tous les problèmes dapprentissage des jeunes (134). Les difficultés dapprentissage et les tendances agressives tendent à se perpétuer et à saggraver mutuellement (332). La réussite scolaire joue un rôle important dans ladaptation sociale. Les problèmes et les échecs scolaires qui surviennent à un jeune âge sont associés à lapparition de problèmes de comportement et de toxicomanie (258). Cette relation fonctionne probablement dans les deux sens : les difficultés scolaires peuvent entraîner des problèmes de comportement, et vice versa. Le fait dintervenir rapidement auprès dun enfant qui connaît des difficultés dapprentissage a une grande influence sur son adaptation scolaire et sa réussite à lécole. De bons résultats scolaires dans les premières années décole augmentent les chances de réussite scolaire plus tard, favorisent ladoption dune attitude plus positive envers lécole ainsi quune meilleure image de soi et, chez les garçons, réduisent la délinquance juvénile (87). On estime quenviron 15 pour 100 des élèves du primaire se font brutaliser ou sont victimisés à répétition à lécole ou aux abords de lécole. Le degré de violence que vivent les enfants à la maison, à lâge préscolaire en particulier, constitue un important signe précurseur de violence et de brutalité (331). Il a aussi été démontré que certaines méthodes déducation des enfants, comme labsence de rapports affectueux dans la famille, un modèle de comportement agressif à la maison et une faible supervision de la part des parents, incitent les enfants à brutaliser les autres. Les principales stratégies à appliquer pour prévenir et stopper la brutalité consistent à assurer une bonne supervision des enfants et à leur imposer des conséquences logiques et non violentes en cas dattitude brutale, à maintenir une bonne communication entre les enseignants, les parents et les enfants, à fournir aux enfants des occasions de développer de bonnes habiletés interpersonnelles et à créer un environnement social positif et inclusif (196). La différenciation des rôles selon le sexe joue un rôle de plus en plus grand dans le processus de développement de lenfant qui approche de la puberté ou qui entre dans cette période. Les garçons entre huit et onze ans ont plus tendance que les filles du même âge à se montrer agressifs physiquement ; les filles, elles, ont plutôt recours à des méthodes dagression indirectes consistant par exemple à isoler dautres enfants ou à raconter des choses malveillantes au sujet de leurs pairs. En général, lagressivité physique diminue avec lâge, autant chez les garçons que chez les filles. Limage stéréotypée des pulsions agressives soudaines qui caractérisent ladolescence nest pas fondée et, en fait, seulement 6 pour 100 des adolescents sont mêlés à des actes de violence et à des arrestations (93). En revanche, lagressivité peut prendre des proportions plus alarmantes à cet âge à cause de la taille, de la force et de limpulsivité accrues qui sobservent au début de ladolescence. La différenciation sexuelle fait en sorte dexposer les garçons et les filles à différentes formes de violence. Les filles risquent davantage dêtre victimes de harcèlement et dagressions sexuelles à lécole, de la part de leur petit ami ou de camarades de sexe masculin et leurs copains. Les jeunes hommes sont plus susceptibles de subir de la violence familiale, dêtre agressés physiquement à lécole et dans la communauté, et dêtre attaqués par des étrangers. Les adolescents équilibrés ont tendance à rejeter la compagnie de pairs qui se montrent agressifs. Cette attitude a parfois pour effet de pousser les jeunes perturbés à sassocier à dautres jeunes qui présentent un comportement antisocial similaire au leur. Plus ladolescent se sent rejeté par le groupe prosocial, plus forts seront les liens qui luniront à un groupe de pairs au comportement déviant (134). De la même manière, plus il se sent écarté par les membres de sa famille, plus il aura tendance à sassocier à dautres jeunes marginaux. Le groupe ainsi formé amplifie le ressentiment et les tendances antisociales des individus qui le composent. Principaux facteurs ayant une influence sur la compétence sociale, les valeurs positives et les habiletés interpersonnelles qui touchent tous les enfants à cette transition :
Milieu familial aimant Que peut faire la famille?
Que peut faire lécole?
Que peut
faire la communauté? Offrir un soutien et une formation aux parents sur la façon
dencourager ladoption dun comportement social positif et de régler
efficacement les problèmes de comportement. Le Projet-pilote de prévention du développement de comportements antisociaux est un
exemple de programme venant en aide autant aux parents quaux garçons
indisciplinés. Grâce à ce programme, on a réussi à diminuer les problèmes de
comportement et les actes avoués de délinquance chez les adolescents, tout en
améliorant leurs résultats scolaires. Enseigner aux familles des méthodes de communication optimale
à mettre en pratique avec leurs enfants et des moyens de réduire les conflits à la
maison, par des programmes de compétences parentales, une intervention auprès des
familles en détresse, des visites dinfirmières de santé publique, des
partenariats parents-école, des campagnes de sensibilisation du public, etc. Les enfants
qui grandissent dans un milieu violent apprennent à régler leurs problèmes par la
violence. Parrainer des programmes de prévention de la violence
familiale et apporter une aide aux familles qui vivent une situation de violence à la
maison. Que peut faire le milieu de travail?
Que peut faire le gouvernement?
Soutien des personnes significatives De nos jours, avec les deux parents qui travaillent et la multiplication des familles monoparentales, les enfants passent beaucoup moins de temps avec des adultes quil y a dix ans. Cette « carence de temps passé en famille » sobserve dans les familles de tous les milieux et de toutes les classes sociales. Lenfant a besoin détablir une relation continue de soutien avec un adulte bienveillant qui pourra le guider dans son processus dadaptation sociale. Ladulte qui joue ce rôle est souvent appelé « mentor ». Les enfants qui ont la chance de développer une relation avec un mentor adulte (par exemple, un membre de la famille, une enseignante, un prêtre ou autre ministre du culte, un professionnel en loisir ou toute autre personne qui laime et le respecte) ont des relations sociales plus positives que les enfants nayant pas de mentor (93). Le mentor na pas une tâche facile, mais il en retire aussi des bienfaits. Le mentorat par les pairs est un autre moyen efficace daider ladolescent. Lenfant qui forme des liens dattachement significatifs avec un aidant un peu plus vieux que lui a plus de chances de développer des valeurs et des comportements sociaux positifs. Le mentorat a aussi une bonne influence sur lestime de soi, du fait que ladolescent se sent apprécié de son mentor. Pour plus dinformation sur le mentorat par les pairs, consulter la section « The Peer Helping Annotated and Indexed Bibliography ». Que peut faire la famille?
Que peut faire lécole?
Que peut faire le milieu de travail ?
Cadres de vie et dapprentissage favorables au développement La participation des jeunes à des activités et à des décisions qui les touchent est un aspect essentiel à leur sain développement. Comme les adultes, les adolescents ont besoin de sentir quils ont un rôle important à jouer dans la vie et doivent avoir des occasions réelles de simpliquer tant dans la vie de lécole que dans les affaires de la communauté. Lécole et la communauté doivent joindre leurs efforts pour offrir des programmes multidisciplinaires pouvant être maintenus sur une longue période. Des initiatives efficaces sont trop souvent mises au rancart après la période dessai faute de financement (97). Il faudrait que lécole, la communauté et les gouvernements sengagent fermement à assurer la poursuite des programmes et des activités dont le succès a été prouvé par un processus dévaluation approfondi. Que peut faire lécole? Créer un milieu scolaire accueillant qui favorise la socialisation et un apprentissage optimal.
Réduire lagressivité.
Enseigner les habiletés nécessaires à la prise de décisions et à la résolution de problèmes.
Que peut faire la communauté? Organiser des activités qui favorisent un comportement social positif et le développement du leadership et qui réduisent lagressivité.
Amener les jeunes à prendre une part active dans les décisions, les politiques et les programmes qui les concernent ; leur fournir des occasions de développer leur sens du leadership et de jouer un rôle de leaders.
Fournir aux enfants des occasions de fixer leur attention sur des valeurs positives.
Que peut faire le milieu de travail?
Que peut faire le gouvernement?
Médias La violence dans les médias est souvent mise en cause dans la création dune culture qui tolère et parfois encourage les comportements violents (250). Les enfants vont, inconsciemment, absorber et accepter les messages de violence et de comportement antisocial que leur renvoient la télévision, le cinéma, les jeux vidéo, la publicité et la musique comme des moyens acceptables de régler les problèmes et dobtenir une gratification. Par ailleurs, les images positives véhiculées par les médias peuvent influencer les valeurs et les perceptions qui agissent sur le comportement. Par exemple, les médias qui montrent des filles et des femmes dans des rôles non traditionnels et qui brisent les stéréotypes au sujet des minorités ethniques, des personnes handicapées, des gais et des lesbiennes peuvent inciter à une plus grande tolérance et contribuer au développement de valeurs sociales positives. Que peut faire la famille?
Que peut faire lécole?
Que peut faire la communauté?
Que peut faire le gouvernement?
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