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Question n°5

Qu’est-ce que la violence envers les enfants?

La violence envers les enfants, c’est quand un adulte maltraite ou néglige un enfant. La personne qui agit ainsi abuse de sa position de confiance et d’autorité. Cette personne peut être un parent, un tuteur, un(e) gardien(ne) ou un frère ou une sœur de l’enfant.

Les enfants comptent sur les adultes pour les protéger, les appuyer et les aider à survivre. Être maltraité porte atteinte à leur sentiment de sécurité. Cela peut aussi les rendre plus susceptibles d’être victimes de violence ou d’exploitation plus tard dans leur vie.

La violence envers les enfants est une violence cachée. Elle peut survenir dans toutes les cultures, classes sociales et religions. De plus, les enfants ayant un handicap sont davantage susceptibles d’en être des victimes.

Quelles formes la violence faite aux enfants revêt-elle?

Un enfant peut être maltraité de diverses façons. En voici quelques exemples :

Violence physique

La violence physique, c’est infliger des blessures au corps d’un enfant. Cela ne peut se produire qu’une seule fois ou se répéter à certains intervalles. En voici des exemples :

  • secouer, étouffer, mordre, brûler un enfant ou lui donner des coups de pied;
  • malmener un enfant en l’aidant à se vêtir ou à aller à la toilette;
  • utiliser la force ou la contrainte de toute autre manière dommageable.

Ces parents pensent souvent qu’ils doivent punir physiquement leur enfant. Ils peuvent aussi croire que ce qu’ils font est pour le bien de l’enfant. Un exemple de ceci est la mutilation des organes génitaux féminins (aussi appelée «circoncision féminine»).

La violence physique entraîne parfois un handicap permanent chez l’enfant. Par exemple, un enfant peut devenir sourd, paraplégique ou subir une lésion du cerveau ou de la colonne vertébrale.

Violence sexuelle

Cela se produit lorsqu’un adulte ou un adolescent se sert d’un enfant à des fins sexuelles. Cela peut aussi se produire quand on expose un enfant à des activités ou à des comportements sexuels. En voici des exemples :

  • toucher et embrasser la poitrine et les organes génitaux d’un enfant;
  • l’inviter à faire des attouchements sexuels à autrui ;
  • avoir des rapports sexuels avec un des enfants de sa famille ;
  • forcer un enfant à la prostitution ou à la pornographie.

En général, la violence sexuelle envers les enfants se manifeste à plusieurs reprises, et peut se poursuivre durant une longue période de temps. Ce genre de violence est aussi de nature psychologique.

La violence sexuelle est illégale au Canada. Pourtant, c’est probablement la forme de violence que les gens signalent le moins.

Violence psychologique

La violence psychologique comprend d’autres actes qui peuvent nuire à l’estime de soi et à la confiance en soi d’un enfant. En général, elle fait partie d’un problème à long terme.

Un adulte qui insulte, rejette ou humilie souvent un enfant finit par miner sa confiance en lui. Voici d’autres exemples de violence psychologique :

Isoler un enfant - le garder à l’écart des autres enfants ou lui enlever son fauteuil roulant ou sa prothèse auditive.

Intimider ou terroriser un enfant - l’enfermer dans un placard ou un sous-sol, le menacer ou s’adresser à lui en criant, de manière à ce qu’il craigne l’adulte.

Exploiter un enfant - lui faire faire des choses que les enfants ne font pas généralement, comme de travailler alors qu’il devrait être à l’école.

Faire des demandes déraisonnables - lui permettre de jouer à l’extérieur mais sans salir ses vêtements ou lui dire de changer son orientation homosexuelle s’il veut continuer à vivre au domicile.

Négligence

La négligence, c’est ne pas donner à un enfant ce dont il a besoin pour s’épanouir. Cela peut nuire à un enfant sur les plans psychologique et physique. Un parent ou un responsable fait preuve de négligence envers un enfant lorsqu’il :

  • agit de telle sorte que l’enfant ne se sente pas aimé, désiré, en sécurité et digne de confiance et d’estime;
  • l’empêche de consulter un médecin ou de prendre soin de sa personne;
  • n’intervient pas lorsque l’enfant est en danger;
  • l’empêche de s’instruire;
  • lui refuse nourriture, vêtements et abri, même si l’adulte a les moyens de les lui fournir;
  • laisse trop souvent l’enfant seul au domicile. Les parents ont la responsabilité de veiller sur leurs enfants jusqu’à l’âge de 16 ans.

Être témoin de violence faite à une femme

Voir une femme se faire maltraiter diminue l’estime de soi des enfants. Cette situation les garde dans un état constant d’anxiété et de peur.

Cela peut les ébranler aussi fortement que s’ils étaient eux-mêmes victimes de la violence. Il peut aussi arriver qu’ils soient blessés en tentant de protéger leur mère, ou qu’ils servent d’otages.

Lorsqu’une femme est brutalisée par son conjoint, ses enfants apprennent que :

  • l’amour et la douleur vont de pair;
  • les gens ont recours à la force pour résoudre leurs problèmes;
  • les gens doivent céder pour maintenir la paix.

Violence rituelle

En général, les gens pensent que la violence rituelle est une violence grave qui se répète sur une longue période de temps. Il s’agit ici d’adultes qui justifient leur violence par leurs croyances religieuses ou politiques.

La violence rituelle comprend souvent :

  • le contrôle mental;
  • la torture;
  • le meurtre;
  • la pornographie infantile;
  • la prostitution.

Références

Peter Jaffe et al., Similarities in Behavioural and Social Maladjustment Among Child Victims and Witnesses To Family Violence, American Journal of Orthopsychiatry 50, 1986, 142.

Cette question a été élaborée pour le Réseau canadien de la santé par Education Wife Assault et Le Centre national sur la violence dans les familles.
http://www.womanabuseprevention.com
http://www.hc-sc.gc.ca

Réalisée en avril 1999

 


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