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Pistes d'action pour contrer la violence
à l'endroit des femmes

JOURNÉE NATIONALE DE COMMÉMORATION ET D'ACTION CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES
Le 6 décembre 2000 - http://www.swc-cfc.gc.ca/dec6/indexf.html 

Que faire pour mettre fin à la violence faite aux femmes? 
22 novembre 2000

La violence faite aux femmes est une problématique fort complexe qui requiert nombre de stratégies afin de modifier les attitudes, les valeurs et les systèmes qui contribuent à maintenir et perpétuer les inégalités entre les sexes et, par le fait même, la violence fondée sur les différences entre les sexes. Entre autres, notons l'amélioration du traitement judiciaire de la violence à l'endroit des femmes, la mise sur pied de campagnes de sensibilisation et d'éducation contre la violence et le changement des institutions sociales qui contribuent à maintenir les inégalités envers les femmes. Toutefois, tout le monde peut et doit faire sa part.

Voici donc quelques suggestions à mettre de l'avant au quotidien afin d'éliminer la violence à l'endroit des femmes dans votre entourage.

L'égalité entre les femmes et les hommes est un élément clé
pour mettre fin à la violence faite aux femmes

VOUS POURRIEZ...

·         Vous informer sur la problématique de la violence faite aux femmes et l'abus de pouvoir, et leurs conséquences.
Comment ?

    • En lisant des articles ou des livres;

    • En écoutant des émissions de radio;

    • En regardant des documentaires à la télévision sur le sujet;

    • En parlant à une intervenante oeuvrant dans un refuge pour femmes ou dans un Centre d'aide et de lutte contre les agressions sexuelles;

    • En consultant le site Web de Condition féminine Canada et les sites connexes qui y sont reliés.

·         Questionner vos propres attitudes et comportements face aux autres.

·         Remettre en question les stéréotypes sur les rôles sexuels véhiculés à la maison, à l'école, au travail, dans les médias.

·         Éviter de rire des farces et des insultes sexistes ou discriminatoires.

·         Vous opposer à tout comportement sexiste et à toute tolérance à la violence, y compris celle dans les sports.

·         Boycotter les films et les autres médias glorifiant la violence.

·         Découvrir les divers services d'aide pour femmes violentées offerts au sein de votre collectivité ainsi que ceux destinés aux partenaires et aux hommes violents.

EN TANT QUE PARENTS, VOUS POURRIEZ...

·         Aider vos enfants à développer une estime de soi positive en les écoutant, les respectant et en leur offrant du renforcement positif et beaucoup d'amour.

·         Leur apprendre à devenir responsables de leurs choix et actions et à en assumer les conséquences.

·         Leur enseigner que la violence est un abus de pouvoir et de confiance.

·         Leur apprendre que le recours à la force physique et aux insultes est inacceptable.

·         Leur aider à comprendre qu'il existe d'autres moyens pacifiques de résoudre les conflits ou de gérer leur agressivité.

·         Boycotter l'achat de jouets à caractère violent ou sexiste pour vos enfants.

·         Donner l'exemple à vos enfants en appliquant vous-même ces conseils.

EN TANT QU'HOMME OU GARÇON, VOUS POURRIEZ...

·         Questionner vos attitudes et façons de traiter les femmes/les filles.

·         Dénoncer ouvertement tout comportement sexiste et toute tolérance de la violence chez vos amis ou chez les membres de votre entourage.

·         Ignorer les autres qui vous ridiculisent ou qui tentent de vous faire sentir inférieur parce que vous dénoncer la discrimination et la violence faite aux femmes.

·         Assumer la responsabilité de vos choix et de vos actions.

·         Découvrir de nouvelles façons d'exprimer vos besoins et vos sentiments.

·         Découvrir de nouveaux moyens pacifiques pour résoudre les conflits ainsi que de nouvelles façons de gérer votre agressivité.

·         Éviter d'acheter de revues, des disques compacts ou de louer de vidéos qui renvoient une image négative des femmes en les présentant comme des objets sexuels ou qui les violentent.

·         Mettre sur pied un groupe de discussion pour hommes/gars - à l'école, au travail, entre amis, dans la communauté - afin d'échanger sur des sujets tels les relations interpersonnelles, l'agressivité, la masculinité, la modification de comportements violents, etc.

·         Encourager fortement vos amis et connaissances au tempérament violent à chercher de l'aide professionnelle avant qu'ils ne passent à l'acte.

·         Si vous êtes de tempérament violent, chercher de l'aide professionnelle. Même avec les meilleures intentions, il peut être difficile de modifier des comportements agressifs sans l'aide d'un professionnel ou le soutien d'un groupe d'entraide.

AU SEIN DE VOTRE COLLECTIVITÉ, VOUS POURRIEZ...

·         Travailler avec d'autres afin de développer de nouvelles ressources pour venir en aide aux femmes violentées ou aux partenaires et aux hommes violents, ou pour améliorer celles déjà existantes.

·         Exercer de la pression auprès des dirigeants scolaires afin que des cours et des programmes dénonçant le sexisme et la violence sexuelle fassent partis intégrante du curriculum et des activités scolaires, ainsi que des programmes favorisant le développement d'une image positive de soi et de relations saines.

·         Faire du bénévolat ou donner de l'argent à un centre local d'aide et d'écoute ou à un refuge pour femmes violentées.

·         Participer à une campagne nationale ou locale de lutte contre la violence ou en lancer une.

·         Faire une tournée d'inspection de votre quartier pour repérer les endroits qui seraient plus sécuritaires avec un meilleur éclairage ou la prise de mesures de sécurité globales. Vous pourriez ensuite faire part de vos constatations au service de police et à d'autres organismes oeuvrant pour la sécurité communautaire.

Sources:

Comité canadien sur la violence envers les femmes (1993) Un nouvel horizon : Éliminer la violence - atteindre l'égalité, Rapport final, Cinquième partie, p. 109-114.

L'information est également en partie adaptée des fiches de renseignements « La violence : à vous de réagir » produites par l'Association canadienne des radiodiffuseurs (1996) et celles produites par le YWCA du Canada pour la « 5th Annual Week Without Violence » (2000).

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Le 5 décembre 2000 - http://www.swc-cfc.gc.ca/news2000/1205-f.html

JOURNÉE NATIONALE DE COMMÉMORATION
ET D'ACTION CONTRE
LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

 OTTAWA -- Le 6 décembre 2000, le Canada soulignera la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes. Instituée en 1991 par le Parlement du Canada, la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes coïncide avec l'anniversaire du décès de 14 jeunes femmes qui ont été assassinées à l'École Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989, simplement parce qu'elles étaient des femmes.

 « Cette journée offre l'occasion de réfléchir aux personnes qui sont touchées par la violence à l'endroit des femmes dans notre société et d'avoir une pensée pour celles qui vivent tous les jours sous la menace de la violence ou qui meurent des suites d'actes délibérés de violence dirigée expressément contre les femmes. Enfin, c'est aussi l'occasion pour les collectivités et les individus de songer aux mesures concrètes pour prévenir et éliminer toutes les formes de violence à l'endroit des femmes », a déclaré l'honorable Hedy Fry, secrétaire d'État (Multiculturalisme) (Situation de la femme).

 Parmi l'ensemble des victimes de crimes contre la personne, la grande majorité des victimes d'agression sexuelle (85 p. 100), de harcèlement criminel (78 p. 100), d'autres types d'infraction sexuelle (74 p. 100), d'enlèvement (62 p. 100) et de voies de fait simples (52 p. 100) sont des femmes et des filles. Malgré les récentes controverses concernant les ratios de victimes de violence conjugale de sexe féminin et de sexe masculin, les victimes de sexe féminin sont plus susceptibles que celles de sexe masculin de subir des formes plus graves de violence telles qu'être battues, étranglées et abusées sexuellement. De plus, les femmes sont plus craintives que les hommes d'être victimes d'un crime dans certaines situations. Entre autres, près de 7 femmes sur 10 (64 p. 100) ont déclaré être un peu ou très inquiètes lorsqu'elles attendent ou utilisent seules le transport en commun après la tombée de la nuit, soit plus du double de la proportion de 29 p. 100 pour les hommes.

 « Condition féminine Canada a fait de l'élimination de la violence systémique à l'endroit des femmes une priorité. L'élimination de la violence à l'endroit des femmes requiert cependant les efforts de tous les membres de la société - gouvernements, milieu des affaires, médias, système légal, organismes de santé et de services sociaux, organismes bénévoles, femmes et hommes - travaillant conjointement afin d'apporter de véritables changements. Tout le monde peut et doit faire sa part », d'ajouter Mme Fry.

 Afin d'aider les organismes et les individus à préparer des activités pour souligner cette journée spéciale, Condition féminine Canada (CFC) a produit une trousse de renseignements sur la violence faite aux femmes.

Cette trousse est disponible sur le site Web de CFC (http://www.swc-cfc.gc.ca/dec6/indexf.html ) ou en communiquant avec Condition féminine Canada.

 


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